Force Ouvrière craint une vague de plans sociaux après la présidentielle

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  355  mots
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Le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a exprimé sa crainte dimanche qu'une "vague de plans sociaux" puisse avoir lieu en France après la présidentielle.

Le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a de nouveau exprimé sa crainte dimanche qu'une "vague de plans sociaux" puisse avoir lieu en France après la présidentielle. "Nous craignons des plans sociaux pour différentes raisons", a dit M. Mailly sur Europe 1. Certaines entreprises, "pour ne pas faire de vague pendant la présidentielle" vont attendre un peu avant de procéder à des plans sociaux, a-t-il estimé.

Difficultés dans la métallurgie et la grande distribution

Le secrétaire général de FO a expliqué que ses craintes étaient fondées sur "le ralentissement économique" et sur des difficultés attendues dans certains secteurs, citant la métallurgie ou la grande distribution. "Des projets sont en cours dans les entreprises comme Air France, dans les télécoms, donc ça peut faire mal, il peut y avoir une vague, après la présidentielle, de plans sociaux", a-t-il. Et d'ajouter: "quand ça touche les grandes entreprises, derrière ça touche les sous-traitants, donc on a une forte inquiétude là-dessus". Jean-Claude Mailly, qui défilera le 1er mai avenue Bourguiba à Tunis sur invitation de ses collègues de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a expliqué que les syndicats tunisiens lui ont demandé s'il voulait participer avec eux à leur 1er mai "qui est aussi une journée de solidarité internationale". "Il est prévu que je prenne la parole et que je manifeste avec eux", a-t-il indiqué.

Bernard Thibault est "sorti de son rang"

Interrogé pour savoir si Bernard Thibault, le numéro un de la CGT, était "sorti de son rang" en appelant à battre Nicolas Sarkozy, il a estimé qu'"appeler à une consigne de vote directe ou indirecte, ça n'est pas le rôle d'un syndicat". "Si on veut être libre demain il faut avoir été libre pendant la campagne également", a-t-il dit. Il a aussi estimé que "les bonnes décisions au niveau européen n'ont pas été prises" pour résoudre la crise. "On ne sort pas d'une crise comme celle là en faisant de l'austérité", a-t-il jugé.