Réactions au FN : "Sic transit gloria mundi" (ainsi passe la gloire du monde)

Par latribune.fr  |   |  413  mots
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Marine et Jean-Marie Le Pen réagissent à la victoire de François Hollande et à la défaite de Nicolas Sarkozy.

Marine Le Pen a appelé dimanche soir à construise une nouvelle opposition qui "tranche idéologiquement" et qui soit "digne de confiance" après la victoire de François Hollande sur Nicolas Sarkozy.
La présidente du Front national, qui a obtenu 17,9% des voix au premier tour, a estimé que le nouveau président socialiste, "comme Nicolas Sarkozy, décevra vite, d'abord son camp, puis la France".
"Dans les prochains mois, nous devrons donc être très actifs (...) Il faut une véritable opposition, pas une opposition qui n'est que le reflet ou la copie d'un pouvoir en place", a-t-elle dit à la presse.
"Il faut une opposition qui tranche idéologiquement et surtout qui soit digne de confiance", a-t-elle ajouté en appelant ses sympathisants à préparer la bataille des législatives de juin prochain.
La défaite du président sortant fait le jeu de la présidente du Front national, qui parie sur une "implosion" de l'UMP pour provoquer une recomposition politique à son profit.
"Une grande société qui fait faillite"
Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen , a comparé dimanche soir l'UMP à une "grande société qui fait faillite", peu après l'annonce de la défaite de Nicolas Sarkozy face à François Hollande.
"Il vaut mieux une petite PME qui marche qu'une grande société qui fait faillite. Je dédie ça à M. Sarkozy", qui avait comparé cette semaine le FN à une "PME familiale", a déclaré M. Le Pen lorsqu'il a vu s'afficher le visage de François Hollande sur les écrans de télévision au siège du FN à Nanterre.
"Je pen s e à M. Sarkozy ... Sic transit gloria mundi... Ainsi passe la gloire du monde", a ajouté l'ancien président du FN.
"Je suis toujours content de la défaite d'un adversaire mais je ne me réjouis pas du succès d'un autre adversaire", a-t-il poursuivi, avant de se laisser aller à ce commentaire lorsqu'il a vu Ségolène Royal à la télévision: "Je trouve qu'il (François Hollande) a eu tort de laisser tomber sa femme, elle est mieux que sa petite amie".
Jean-Marie Le Pen a estimé que ce n'était pas la politique de Nicolas Sarkozy qui était rejetée, "puisque c'est exactement la même pour l'un et pour l'autre".
"Il y avait un phénomène d'allergie entre lui (Nicolas Sarkozy) et le peuple français. Il était urticant, à plus d'un titre", a estimé Jean-Marie Le Pen.