Cette année, les entreprises prévoient d'embaucher 1.608.700 personnes soient 4,3% de plus que l'an dernier, selon Pole Emploi. Mais elles sont légèrement moins nombreuses à déclarer des projets de recrutement en 2012, selon son enquête annuelle "Besoins en main d'oeuvre 2012" publiée ce jeudi. Depuis trois ans, cette part ne fait même che chuter : 17,7% des entreprises envisagent d'embaucher cette année contre 18% en 2011 et 19,7% en 2010. Au total, 415.800 employeurs pourraient recruter en 2012.
65% des recrutements dans les services
Parmi les secteurs les plus dynamiques, l'agriculture et l'industrie agro-alimentaire sont en tête avec une propension à recruter de 20,2%."Plusieurs métiers du secteur agricole (viticulteurs, arboriculteurs salariés) demeurent parmi les plus recherchés (en volume), avec cependant une très forte saisonnalité", soit au total 87.054 projets de recrutement, constate Pôle emploi. Toutefois, les besoins en main-d'oeuvre saisonnière reculent passant de 39% à 36% cette année.
Les autres secteurs qui embaucheront le plus sont les services (19%), l'industrie manufacturière (18,4%), la construction (15,5%) et le commerce (14,1%). Au total, les activités de services concentrent 65% des besoins de recrutement. Comme en 2011, c'est l'hôtellerie-restauration, avec 14% des projets (+1 point), qui constitue le premier vivier de recrutements.
Des recrutements difficiles
Mais les employeurs font pourtant part de difficultés à recruter dans 43% des cas, en hausse de 5 points par rapport à 2011. Au total, 684.600 emplois potentiels pourraient être concernés par ces difficultés. Au top 15 des métiers les plus recherchés, arrivent en tête des emplois pour la plupart à faible niveau de qualification tels que les serveurs, les aides à domicile ou les cueilleurs dans l'agriculture.
Les ingénieurs informatiques se classent tout de même en 10e position avec 62,3% de projets de recrutement jugés difficiles. Pour expliquer cette difficulté à recruter, les entreprises invoquent l'inadéquation des profils aux postes, une pénurie de candidats ou encore des difficultés liées aux conditions de travail et à un déficit d'image de l'entreprise, du secteur ou du poste. Des charges trop élevées ou le manque d'aides à l'embauche n'étant cités que par 1,2% des recruteurs potentiels.
En ce qui concerne les établissements potentiellement recruteurs, 49,7% d'entre eux proposeraient un CDI et 37,9% un CDD de moins de 6 mois.
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