François Hollande inaugure son premier Conseil des ministres

Par latribune.fr  |   |  518  mots
Premier conseil des ministres - Reuters
Après les passations de pouvoir dans la matinée, François Hollande a accueilli son premier Conseil des ministres à l'Elysée. A l'ordre du jour: une réduction de 30% du salaire des membres de l'équipe gouvernementale. Jean-Marc Ayrault a également fait savoir qu'il demanderait un audit des Finances publiques à la Cour des comptes d'ici le 1e juin.

La nouvelle équipe ministérielle prend place sous les lustres du salon Murat. Au palais de l'Elysée, les trente-quatre ministres du premier gouvernement Ayrault entament leur Conseil après avoir pris officiellement leurs fonctions dans la matinée. Les 17 hommes et 17 femmes nommés la veille -18 ministres, 16 délégués- étaient attendus à 15 heures. C'est le baptême du feu pour la plupart d'entre eux, seuls cinq ont une expérience gouvernementale. Il s'agit de Laurent Fabius, Pierre Moscovici, Jean-Yves Le Drian, Michel Sapin, Marylise Lebranchu. Autre grande nouveauté :le chef de l'Etat et son Premier ministre siègent pour la première fois la la table de ce Conseil.

Ordre du jour: réduction de salaire pour les ministres

Le gouvernement "est déjà au travail", avait affirmé la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, plus tôt dans la journée. Avant de poser pour la traditionnelle photo de famille, les ministres se sont attelés à leur première mesure : une baisse de leur salaire de 30%. La rémunération mensuelle brute d'un ministre passera ainsi de 14.200 à 9.940 euros. Pour les chefs de l'Etat et du gouvernement, elle se devrait être réduite de de 21.300 à 14.910 euros.

Cette réduction, qui faisait partie des promesses de campagne de François Hollande, a déjà suscité des critiques dans le camp adverse. Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP a raillé une décision qui constitue selon lui une "imposture" puisque le nombre de ministres est plus important que dans le gouvernement Fillon. "On passe de 15 ministres, 4 secrétaires d'Etat et 1 Haut commissaire à 34 ministres et ministres délégués, soit une hausse de 65%. La baisse des salaires de 30% ne peut pas masquer cette réalité: le gouvernement de François Hollande va coûter beaucoup plus cher au contribuable. D'autant qu'aux 14 ministres de plus, il faut ajouter les dizaines de collaborateurs en plus, les moyens de fonctionnement", souligne-t-il. Dès le mois de juin 2007, le gouvernement Fillon était toutefois passé à 31 membres et c'est aussi le nombre de minisre que comptait la dernière équipe gouvernementale de Nicolas Sarkozy.

Autre élément abordé pendant ce Conseil : l'état des finances publiques. Jean-Marc Ayrault va demander à la Cour des comptes la remise d'ici le 1er juin d'un "rapport d'évaluation sur l'exécution de la loi de finances 2012 et sur l'état de nos comptes publics".

Jean-Marc Ayrault définit sa place

Jean-Marc Ayrault a voulu se démarquer de son prédecesseur dès hier, en affirmant qu'il ne serait pas "un collaborateur" du président, terme par lequel Nicolas Sarkozy désignait François Fillon. Le nouveau Premier ministre dit avoir "la responsabilité de faire fonctionner l'Etat et d'animer l'équipe gouvernementale". "Tout ministre battu aux législatives ne restera pas au gouvernement", a-t-il en outre prévenu.

De son côté, François Hollande connaîtra vendredi une nouvelle épreuve du feu lors de la rencontre avec Barack Obama suivie des sommets du G8 dans la résidence de Camp David puis de l'Otan à Chicago.

Créé à 15H02, dernière mise à jour : 17h08