Michel Sapin sonne la mobilisation générale sur le front de l'emploi

Par latribune.fr  |   |  378  mots
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Le ministre du Travail a affirmé que le gouvernement comptait mobiliser tous les "moyens disponibles", notamment budgétaire, contre le chômage et donnera "d'urgence" des moyens supplémentaires à Pôle emploi, dans une interview publiée dans Les Echos de ce jeudi. Michel Sapin est en outre revenu sur les dossiers des licenciements boursiers, de la hausse du Smic et de la TVA sociale.

Alors que le chômage a progressé en avril pour le douzième mois consécutif, le ministre de l'Emploi a annoncé que tous les "moyens disponibles" vont être mobilisés par le gouvernement pour mettre fin à cette série noire. Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, Michel Sapin a notamment affirmé que 'le service public de l'emploi, qui est sous grande tension, ne peut pas fonctionner et faire face" à cette situation et que Pôle emploi doit recevoir "d'urgence des moyens supplémentaires".

A propos des licenciements boursiers, le ministre estime qu'il "faudra avancer rapidement pour envisager des mesures législatives dès la rentrée" et le "renchérissement du coût de ces licenciements abusifs sera très probablement envisagé". "Le juge a déjà un rôle important. La place de la négociation entre les partenaires sociaux dans l'entreprise pourrait aussi être renforcée", a-t-il dit.

Sur la hausse du Smic, Michel Sapin indique qu'il rencontrera prochainement le groupe d'experts sur le salaire minimum. "La Commission nationale de la négociation collective sera saisie. Le niveau du coup de pouce et ses modalités seront annoncés avant la grande conférence de juillet", a-t-il réitéré. Interrogé sur la possibilité que ce coup de pouce se traduise par un à-valoir sur la revalorisation de 2013, il répond que "différents scénarios" sont actuellement à l'étude et que "rien n'est encore arrêté".

Michel Sapin confirme en outre, la volonté du gouvernement d'abroger la TVA sociale, "qui est une mauvaise solution, dangereuse pour la croissance". Selon lui, "au lieu de faire un dispositif coûteux pour les ménages et mal ciblé, mieux vaut privilégier par exemple des dispositifs tels que l'allégement de cotisation foncière des entreprises, qui bénéficierait surtout aux PME dans l'industrie".

Enfin, le ministre a rappelé l'engagement du gouvernement de "mettre fin à la défiscalisation des heures supplémentaires", précisant qu'il n'y aurait pas "d'abrogation généralisée des exonérations sociales". La question sera en débat avec les partenaires sociaux pour définir "le seuil en deçà duquel des exonérations de charges pourraient être maintenues, pour ne pas pénaliser les TPE" (très petites entreprises).