Claude Bartolone élu au perchoir

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  357  mots
Claude Bartolone, nouveau président de l'Assemblée nationale - Copyright AFP
Sans surprise, le député socialiste Claude Bartolone a décroché le perchoir, élu à 298 voix contre 185 au président sortant, le candidat UMP Bernard Accoyer, dans une Assemblée à majorité socialiste.

C'est fait : le socialiste Claude Bartolone a été élu sans surprise, mardi dès le premier tour, président de l' Assemblée nationale française, le "perchoir".  Il a obtenu 298 voix contre 185 au candidat de l'UMP, Bernard Accoyer, le président sortant. Le groupe Union des Démocrates et Indépendants (UDI, centriste), présidé par Jean-Louis Borloo, a voté blanc, de même que le groupe écologiste, mécontent de ne pas avoir obtenu la présidence de la commission du développement durable. "Au vu du mode de gestion de la majorité en ce début de législature, nous votons blanc", avait indiqué à l'AFP le président du groupe écologiste, François de Rugy.

Elu pour la durée de la nouvelle législature, soit cinq ans, Claude Bartolone devient ainsi protocolairement le quatrième personnage de l'Etat. Le député PS de la Seine-Saint-Denis avait été désigné jeudi dernier par le groupe PS, devenu majoritaire à l'issue des législatives des 10 et 17 juin, pour être le candidat de son groupe à la présidence de l' Assemblée. Il avait obtenu 127 voix contre 59 pour Jean Glavany, 50 pour Elisabeth Guigou et 22 pour Daniel Vaillant.

La séance a été ouverte à 15H00 par le doyen d'âge, le député UMP François Scellier, 76 ans, qui a appelé comme secrétaires de séance les six plus jeunes députés, dont la benjamine Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, une des deux élus du Front national à faire son entrée au palais Bourbon. Pour cette première séance, les députés sont installés par ordre alphabétique. L'ancien ministre UMP Alain Marleix (Cantal) était ainsi à côté de son fils Olivier, nouvel élu d'Eure-et-Loir. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, était assis à côté de Gilbert Collard (apparenté FN). "Lui qui ne voulait pas que j'entre au Parlement, il est assis à côté de moi", s'est réjoui ce dernier, en voyant dans ce rapprochement "un signe du destin". "Moi qui ne joue jamais au Loto, je n'ai vraiment pas gagné", a rétorqué Jean-François Copé.