La hausse du prix du tabac aura bien lieu : +6% au mois de septembre

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  382  mots
Copyright Reuters (Crédits : <small>Reuters</small>)
Le ministre du budget l'a confirmé ce mardi : le prix du tabac augmentera bien de 6% au premier septembre, comme prévu par le gouvernement précédent. Résultat : un paquet de cigarette à 6,50 euros et des buralistes mécontents.

Pour la quatrième année consécutive, le prix du tabac augmentera à l'automone, a confirmé ce mardi le ministre du Budget Jérôme Cahuzac. "Il est prévu une hausse du tabac de 6% au mois de septembre, c'est dans le plan de hausse qui avait été prévu par le gouvernement précédent en accord avec la filière. Ce plan sera respecté", a déclaré Jérôme Cahuzac sur BFM TV. Ainsi, tous les paquets devraient dépasser les 6 euros. Le paquet de Marlboro, le plus vendu avec près de 25% de part de marché, s'affichera désormais à 6,50 euros. Si l'annonce du ministre du Budget fait grincer des dents les fumeurs, les buralistes non plus n'y trouvent pas leur compte. ils gardent en mémoire la dernière hausse, à l'automne 2011, qui avait généré une baisse des ventes.

Les buralistes s'attendent à une baisse des ventes...

C'est "trop tôt et trop fort", estime le patron des buralistes, Pascal Montredon, qui craint que l'annonce avant les vacances d'une augmentation dès septembre ne conduise beaucoup de vacanciers "à faire le plein" de cigarettes achetées moins cher à l'étranger. "La dernière hausse a provoqué un fort ralentissement des ventes, entre -4 à -5% des ventes en France, preuve d'une hausse du marché parallèle", c'est-à-dire des achats à l'étranger (Belgique, Luxembourg, Espagne où les cigarettes peuvent être 30% moins chères), sur internet, ou illégalement dans la rue. Dans les zones frontalières, les baisses atteignent -8 à -10%.

... Mais le marché reste en croissance en valeur

Le porte-parole de British American Tobacco, Yves Trévilly a, quant à lui, rappelé que la dernière hausse de 6% (soit 30 centimes par paquet) a provoqué une baisse des "ventes officielles". Cela représente "un manque à gagner de 500 millions d'euros pour l'Etat", assure-t-il. Mais grâce à ces augmentations de prix, et malgré la baisse des volumes, le marché reste en croissance en valeur (+2,7% de janvier à avril 2012, par rapport aux mêmes mois de 2011). La prochaine hausse des prix pourrait en revanche provoquer une nouvelle baisse des ventes, suffisante pour engendrer "une perte fiscale", s'inquiète M. Trévilly.n En 2011, le tabac a rapporté 13,7 milliards d'euros à l'Etat sous forme de taxe et de TVA. L'essentiel est affecté au budget de la santé.