Le gouvernement révise à la baisse ses prévisions de croissance

Par latribune.fr  |   |  291  mots
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Pierre Moscovici a annoncé une révision à 0,4% et à 1,3% du taux de croissance de l'économie française en 2012 et 2013. Il a par ailleurs vivement critiqué l'action du gouvernement précédent.

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a annoncé que le gouvernement s'apprêtait à réviser à la baisse ses prévisions de croissance à 0,4% pour 2012 "ou même un chiffre plus prudent encore", contre 0,5% attendu jusqu'à présent, dans une interview au Figaro publiée dimanche.
Pour 2013, "tabler sur une progression du PIB comprise dans une fourchette de 1 % à 1,3 % - retenue par toutes les grandes institutions - paraît plus crédible" que les 1,7% attendus jusqu'ici, poursuit-il.L'Insee avait estimé cette semaine que l'économie française devrait ralentir fortement en 2012, avec une croissance limitée à 0,4%, après 1,7% en 2011. Le net ralentissement de la croissance complique l'équation budgétaire du gouvernement, dont l'objectif est de ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, puis 3% en 2013. La révision à la baisse des prévisions de croissance devrait être actée mercredi puisque le Conseil des ministres doit examiner un projet de loi de finances rectificatives pour 2012 intégrant les premières mesures fiscales du quinquennat Hollande.

Par ailleurs, Pierre Moscovici a accusé dimanche la droite de n'avoir "rien foutu" pour réduire les déficits en 2012, estimant ne pas avoir de leçons à recevoir d'elle."Madame Pécresse, Monsieur Fillon feraient mieux quand même de se taire", a lancé M. Moscovici, invité de RFI/TV5 Monde/Le Monde, leur reprochant de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, conformément aux engagements de la France.
"Ils n'ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année et c'est à nous que revient le poids de réformes structurelles justes. Qu'ils se taisent, nom de Dieu", s'est emporté le ministre, concédant peu après que l'opposition avait le droit de s'exprimer.