Un calendrier de rentrée déjà bien chargé pour les ministres

Par latribune.fr  |   |  652  mots
Copyright Reuters
Le gouvernement repart à la tâche ce mercredi. Avant le Conseil des ministres qui a commencé à 10 heures, Jean-Marc Ayrault est revenu sur les grands travaux de la rentrée qui attendent son équipe. Retrouvez les grandes lignes de leur agenda en un clic.

 Les ministres font leur rentrée ce mercredi. Les grandes lignes de leurs chantiers ont été détaillées par le chef du gouvernement dans la matinée au micro de BFMTV et RMC. Ces réformes interviendront dans un contexte tendu pour l?économie du pays. Jean-Marc Ayrault a ainsi fait part de son inquiétude pour la croissance, indiquant que les prévisions pour 2013 pourraient être à nouveau abaissées. Actuellement, Matignon table sur une hausse de 1,2% du produit intérieur brut l?an prochain. Un arrière-plan à prendre en compte dans les projets suivants.

Doubler le Livret A

Le doublement en deux temps du plafond du Livret A, engagement de campagne de François Hollande, figure tout en haut de la liste des discussions lors du Conseil des ministres ce mercredi. Jean-Marc Ayrault a annoncé qu?il serait d?abord rehaussé de 25%.

Limiter les prix du carburant

Autre sujet "chaud"de la rentrée : les prix à la pompe. Afin de remplir une autre promesse du chef de l?État, ceux-ci devraient être limité s?ils continuent à grimper. Les modalités du projet sont encore à définir mais le Premier ministre a déjà parlé d?une baisse "modérée" et "provisoire" des taxes.

Créer les "emplois d?avenir"

Un projet de loi visant à créer 150.000 emplois d'avenir en 2013 et 2014 sera présentée la semaine prochaine pour être soumis au Parlement fin septembre et entrer en vigueur au 1e janvier. Ces emplois aidés, subventionnés de 1 à 3 ans par l'État à hauteur de 75% environ, s'adresseront "pour l'essentiel au secteur public, et en tout cas non marchand, notamment les associations ou les sociétés mutualistes" mais aussi "à la marge" au secteur privé, a expliqué le Premier ministre. Ces emplois, qui pourront être des CDI ou des CDD, seront destinés aux jeunes de 16 à 25 ans, peu qualifiés, des quartiers en difficulté ou des zones rurales enclavées.

Faire ratifier le traité budgétaire européen

Le projet de loi visant à faire ratifier le traité européen sur l'équilibre budgétaire sera présenté le 19 septembre. Concernant l'éventualité que certains députés socialistes ne votent pas ce texte signé par le précédent gouvernement, Jean-Marc Ayrault a fait appel à la discipline de groupe chez les socialistes. "Quand on est dans la majorité, qu'on soutient le président de la République, on doit être solidaires", a-t-il lancé. François Hollande avait promis de faire valider ce traité s'il parvenait à y adjoindre un volet sur la croissance, ce qu'il estime être parvenu à réaliser fin juin. Or, certains de ses alliés au avant le deuxième tour de l'élection présidentielle, comme le Front de Gauche, ont fait part de leur opposition à ce traité qui impose un équilibre des comptes publics. Une ligne qui pourrait être suivie par certains députés socialistes. 

Réduire le déficit commercial

A plus long terme, le chef du gouvernement s?est donné pour objectif de supprimer le déficit commercial de la France hors énergie, qu'il a chiffré à 25 milliards d'euros. "On a de bonnes entreprises mais elles sont souvent trop petites, elles sont souvent mal accompagnées, elles ont souvent des difficultés de financement, il faut aussi que nos relais d'ambassade, notre diplomatie, les aident davantage", a souligné Jean-Marc Ayrault.

Régler la situation des Roms

Dans l?après-midi, une réunion ministérielle doit évoquer le cas des Roms vivant en France. Il pourrait annoncer des mesures visant à faciliter leur accès au marché du travail. Mesures d'autant plus attendues que la Commission européenne a réclamé à la France des "mesures concrètes", parmi lesquelles, la fameuse levée des "mesures transitoires qui limitent l'accès des Roumains et des Bulgares au marché du travail en France", selon les termes de Viviane Reding dans un entretien avec le quotidien belge Le Soir.