Chérèque soutient le gouvernement mais lui demande d'accélérer

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  417  mots
Copyright Reuters
Interrogé sur France 3, le secrétaire général de la CFDT s'est déclaré "assez à l'aise" avec le gouvernement et s'est refusé à le juger sur un temps aussi court. En revanche, il souhaite une accélération des réformes. Il a, son tour, critiqué la démarche de Bernard Arnault de vouloir acquérir la nationalité belge.

 Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque a invité dimanche le gouvernement à "accélérer les réformes" face à la crise, mais s'est refusé à critiquer l'action du chef de l'Etat qui va tenter de reconquérir l'opinion à la télévision dans la soirée.  "Il y a une accélération de la crise, donc il est nécessaire que face à cette accélération de la crise, on accélère les mesures pour les salariés", a déclaré François Chérèque sur France 3. Alors que le président François Hollande va tenter dimanche soir sur TF1 de reconquérir des Français gagnés par l'angoisse devant l'accélération de la crise, le secrétaire général de la CFDTa été interrogé pour savoir s'il regrettait le volontarisme du président Nicolas Sarkozy. Et de répondre: "moi je ne suis pas de ceux qui se sont plaints (...) de l'activisme sans résultat et qui aujourd'hui commencent à dire: écoutez, regardez, on ne le voit plus (le président de la République)". 

"Accélérez les réformes"

Se disant "assez à l'aise" face au gouvernement de gauche, le responsable syndical a souligné que la CFDT voulait "prendre ses responsabilités" "Donc, je dis au gouvernement: accélérez les réformes, mais nous devrons faire que les négociations aillent vite, parce que les salariés nous attendent, aussi les syndicats", a-t-il ajouté, alors que le gouvernement a lancé cette semaine l'épineuse négociation sur la réforme du marché du travail, en envoyant aux partenaires sociaux un document d'orientation sur cette question qui reprend un certain nombre des problématiques soulevées par la CFDT, notamment sur l'essor du chômage partiel ou le besoin de trouver un dispositif de flexisécurité "à la française", via une sécurisation des parcours professionnels.

Interrogé pour savoir si le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, avait fait ses preuves, François Chérèque a répondu: "pas encore. Mais, moi je ne juge pas les gens sur quatre mois (...). Je pense que tout le monde voudrait que tout le monde soit parfait en quatre mois. (...) Non, il faudra beaucoup plus de temps pour faire ses preuves". Enfin, à l'instar de nombreuses autres personnalités du monde politique - dont Marine Le Pen - François Chérèque a jugé "immorale" la volonté de Bernard Arnault d'acquérir la nationalité belge.