Les retraités, premiers perdants de la CSG compétitivité

Par Ivan Best  |   |  214  mots
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Les concepteurs de la "CSG compétitivité", que François Hollande envisage, voudraient qu'elle soit neutre pour les salariés. En revanche, les retraités paieraient plein pot

François Hollande ne prononce pas le mot, mais il ne dément pas envisager, pour 2013, la création d'une CSG compétivité. Il s'agirait de de baisser les cotisations patronales, pour renforcer la compétitivité des entreprises, et d'augmenter la CSG en contrepartie, afin d'éviter de dégrader encore les comptes sociaux. Mais la hausse de la CSG ne serait pas uniforme. Difficile, en effet, d'augmenter la CSG des salariés, dont les rémunérations baissent, en euros constants, selon les derniers indicateurs, arguent les économistes qui défendent auprès de François Hollande l'idée d'un choc d'offre, tel Gilbert Cette. En outre, l'imposition globale des revenus du patrimoine va beaucoup augmenter, puisque ces revenus vont être soumis, en 2013, au barème de l'impôt sur le revenu. 

Restent donc les retraités. L'argument, pour les taxer, est celui du premier président de la cour des comptes, Didier Migaud: il estime qu'ils sont "dans une situation financière plus favorable que les actifs". D'où l'idée d'aligner leur CSG, qui atteint au maximum 6,6% sur, celle des salariés, qui est de 7,5%. Gilbert Cette défend même l'idée d'aller bien au delà, en transférant l'essentiel des cotisations maladie et famille des employeurs sur cette nouvelle CSG.