Déficits publics : le Medef doute des efforts du gouvernement

Par Adeline Raynal  |   |  308  mots
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La représentante des patrons de France, Laurence Parisot, était l'invitée de Raphaëlle Duchemin sur France Info ce mercredi matin. Elle a sévèrement jugé l'action du pouvoir politique face aux déficits publics.

Elle hausse le ton sur les ondes pour enfoncer le clou. Laurence Parisot a profité de son invitation sur France Info suite à un communiqué commun avec les "pigeons" pour critiquer un nouvelle fois la politique du gouvernement socialiste.  Alors que les prévisions de croissance publiées hier par le Fonds Monétaire International (FMI) tendent à remettre en cause l'objectif des 3% sur lequel le gouvernement s'est engagé, la patronne du Medef a reconnu que la réduction du déficit public n'était "pas facile" mais qu'il "faillait tout faire pour". Ce que ne ferait pas l'équipe de Jean-Marc Ayrault...

"Le gouvernement n'engage pas le mouvement absolument nécessaire de réduction des déficits publics" s'est-elle insurgée. La patronne des patrons considère même que l'effort du gouvernement en ce sens "n'est même pas réel" et qu'il devrait davantage axer ses efforts sur la réduction des dépenses publiques et le soutien à l'entreprenariat.

Des amendements "kafkaïens"

Un peu plus tôt, Laurence Parisot était interrogée sur le communiqué exigeant le retrait pur et simple de la taxe sur les plus-values lors de la cession d'une entreprise. Une mesure qui, si elle est adoptée, "lèserait durablement l'économie française" selon les représentants des entreprises co-signataires de cet appel. Ce matin, Laurence Parisot a donc demandé le retour à un système identique pour tous les entrepreneurs, qualifiant de "kafkaïens" les amendements concédés par le gouvernement.

Le groupement des "pigeons" créé la semaine dernière peut désormais se féliciter de l'obtention du soutien total de la part de l'organisation patronale et profite d'un nouveau porte-voix de poids. Le ministre délégué en charge du budget, Jérôme Cahuzac, ainsi que ses collègues ne devraient pas tarder  réagir à ces critiques.