Moscovici aux Pigeons : "il faut savoir atterrir"

Par latribune.fr  |   |  229  mots
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Dans un entretien aux Echos, le ministre de l'Economie et des Finances cherche à endiguer la grogne du Medef et de certains entrepreneurs. Il dit vouloir "mettre fin à une mauvaise querelle".

Restaurer la confiance entre le gouvernement, les entrepreneurs et leurs représentants. Tel est l'objectif de Pierre Moscovici. Dans un entretien aux Echos mercredi, le ministre de l'Economie et des Finances a notamment voulu normaliser les relations houleuses qu'il entretient avec les Pigeons et Medef. A sa manière : "Quand les chefs d'entreprise, à travers leurs organisations, souhaitent une écoute, un dialogue, ma porte est ouverte. Quand on bascule sur des critiques globales et idéologiques, je le refuse", souligne-t-il, visant Laurence Parisot, la chef de file de l'organisation patronale.
 

Interrogé sur les aménagements du gouvernement à son projet de taxation des plus-values de cessions mobilières, le ministre confirme : "Tout le monde doit participer à l'effort collectif de redressement, y compris les entreprises. A un moment, il faut savoir atterrir, mettre fin à une mauvaise querelle, trouver des compromis intelligents." Les Pigeons apprécieront.
 

"L'objectif des 3% est impératif"


Malgré tout, Pierre Moscovici souligne que "le gouvernement [est] ferme sur les principes, mais très pragmatiques dans la mise en ?uvre". Avant de préciser qu'« il n'est pas question de revenir sur l'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail".

Enfin, malgré des perspectives de croissance moroses, le locataire de Bercy assure que "l'objectif des 3% est impératif" et qu'"il doit être tenu". "C'est une question de crédibilité, de qualité de signature de la France", insiste-t-il.