Fillon et Copé s'accordent sur une réforme de l'ISF

Par Adeline Raynal  |   |  423  mots
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Les deux candidat à la présidence de l'UMP ont évité toute opposition frontale lors du débat télévisé qui les a opposé jeudi soir. Jean-François Copé a prôné un retour sur les 35 heures tandis que François Fillon a fait valoir le bilan de sa politique économique lorsqu'il était premier ministre.

"L'ISF est un impôt stupide, qui rapporte très peu d'argent mais qui est devenu un symbole de justice. Mais plutôt que de le supprimer, je propose que cet impôt soit réorienté massivement dans l'économie, dans les fonds propres des entreprises de croissances", Jean-François Copé a fortement critiqué l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) jeudi soir lors du débat sur France 2 qui l'opposait à François Fillon. "L'ISF, les socialistes sont en train de le tuer. Il va donc falloir réformer nécessairement la fiscalité du patrimoine" a pour sa part estimé François Fillon.

Lors de ce premier débat télévisé, les deux candidats à la présidence de l'UMP ont tenté de marquer leurs différences tout en évitant l'écueil de l'affrontement.

"Un contrat de travail unique"

Interrogé sur le thème de l'emploi, Jean-François Copé a proposé une réorganisation du travail afin de tenter d'infléchir la courbe du chômage : "En ce qui concerne le chômage, je pense que la question de la seule réduction du déficit budgétaire ne peut pas suffire, à Génération France, le club que je préside, on avait fait une proposition, la compétitivité, et revoir l'organisation du travail en France." Selon lui, il faudrait créer "un contrat de travail unique, à durée indéterminée" et revenir sur les 35 heures.

Fillon défend son bilan économique

Lors de son interview en première partie d'émission, François Fillon s'est quant à lui justifié sur sa politique économique lorsqu'il était au pouvoir : "A partir de 2008, il y a une crise sévère, traduite par un effondrement des recettes. Le choix que nous avons fait avec Nicolas Sarkozy, que je ne regrette absolument pas, c'est de relancer l'économie et nous l'avons fait en augmentant la dette d'une part et d'autre part en augmentant les prélèvements obligatoires". L'ancien Premier ministre s'est efforcé de valoriser son action : "Pendant cinq ans, on a essayé de tenir la tête de l'économie française hors de l'eau. Quand on a laissé les clefs de la maison à François Hollande et Jean-Marc Ayrault, l'économie française était celle qui a connu le moins de récession des économies européennes" a-t-il soutenu.

Les questions économiques seront sans doute primordiales dans le choix des militants de l'UMP lors du scrutin interne qui se tiendra le 18 novembre prochain et qui désignera le président du parti.