"Nous voulons soutenir les entrepreneurs de l?économie réelle, les petites et moyennes entreprises, les innovateurs, les créateurs qui veulent travailler et se développer en France plutôt que les fonds financiers qui ne cherchent que profit rapide et rapace", a lancé Harlem Désir, le nouveau premier secrétaire du PS ce dimanche . Par cette distinction, il reprend l'un des arguments qui avait présidé à la mise en place de la taxe sur les plus-values de cessions qui avait provoqué un tollé chez les entrepreneurs. Cette levée de bouclier avait d'ailleurs fait reculer le gouvernement qui a amendé son texte. 

A lire: La majorité vote sans broncher l'amendement favorable aux Pigeons

Soutien aux réformes et méthodes du gouvernement...

Dans son discours qui clôturait le congrès de Toulouse ce dimanche, il a par ailleurs affiché le soutien de son gouvernement aux mesures du gouvernement et à sa méthode. "Réduire la dette c?est retrouver nos marges de man?uvre pour agir et refuser d?être dans la main des marchés", a-t-il par exemple expliqué. Le successeur de Martine Aubry a notamment évoqué le soutien aux lois sur le non-cumul des mandats, le droit de vote des étrangers aux élections locales et le mariage homosexuel. "Le courage politique c?est de réformer avec détermination, mais sans brutaliser", a-t-il également affirmé à propos de la façon dont le gouvernement met en place ses réformes et qui fait actuellement l'objet de critiques.

... ainsi qu'à Jean-Marc Ayrault

Un soutien qui s'est manifesté par des louanges à l'égard du Premier ministre: "Jean-Marc, la droite t?attaque parce que tu es un honnête homme, un vrai militant qui a la justice sociale chevillée au corps et un grand Premier ministre de gauche. Et bien nous, c?est pour toutes ces raisons que nous te soutenons ! Et je te le dis : tu peux compter sur le soutien de chaque militant du Parti socialiste."

La personnalité du Premier ministre était au coeur d'une passe d'arme droite-gauche ce week-end, alors que la campagne pour la présidence de l'UMP bat son plein entre Jean-François Copé et François Fillon. Ce dernier a ainsi décrit Jean-Marc Ayrault comme "un homme de gauche, très sectaire qui s'en prend à la majorité des Français", lors du Grand rendez-vous Europe1-i>Télé-Le Parisien-Aujourd'hui en France. Il répondait au chef du gouvernement qui s'en était pris samedi à "la vieille droite bourgeoise dont le pays ne veut plus". Pour François Fillon, cette sortie de son successeur est le signe qu'il serait "complètement désemparé et, surtout, qu'avec le choc de la réalité le vernis craque".