Des médecins marquent leur opposition au gouvernement par la grève

Par latribune.fr  |   |  348  mots
Copyright Reuters
Plusieurs syndicats de professionnels de la santé appelent à manifester ce lundi, et des interne et chirurgiens libéraux débutent une grève illimitée.

L'indépendance vis à vis des mutuelles et la liberté d'installation : voilà les deux principes qu'entendent défendre les praticiens internes qui se mettrons en grève ce lundi 12 novembre. Le mouvement a été décidé jeudi 8 novembre et devrait toucher l'ensemble de la France. Pour l'heure, il est difficile de dire en quelles proportions, plusieurs syndicats et organisations de médecins appellent les professionnels de santé à cesser leur activité dont le Bloc, la Fédération des médecins de France (FMF), et l'Union française pour une médecine libre (UFML) née récemment suite au succès de la page Facebook «Les médecins ne sont pas des pigeons». Toutefois, les trois syndicats majoritaires (CSMF, SML et MG France) n'appelent  pas à rejoindre le mouvement. Ils sont signataire de l'accord encadrant les dépassement d'honoraires, conclu le 23 octobre dernier sous la pression de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Ce texte divise les professionnels de santé. Le Bloc réclame par exemple un plafond de dépassements plus élevé pour les chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens. Les internes réclament par ailleurs que leurs temps de repos, après les 60 heures qu'ils effectuent par semaine, soient respectés.

Des blocs opératoires fermés ce 12 novembre

Ce mouvement de contestation risque de provoquer la fermeture de nombreux blocs opératoires. Interrogée sur cette initiative, Marisol Touraine assurait dimanche que "les hôpitaux seront tout à fait à même d'accueillir les malades". A l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), on indiquait que "certains services ont prévu de déprogrammer des activités, notamment des interventions chirurgicales" mais que les urgences seront assurées, au besoin par la réquisition de médecins. La grève des chirurgiens libéraux, à l'initiative du Bloc, syndicat majoritaire chez les spécialistes de bloc opératoire, va concerner 70% des cliniques privées, soit environ 700 établissements, selon la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).

Les internes sont appelés à manifester lundi de la gare Montparnasse au ministère de la Santé (dans le 7ème arrondissement de Paris).