Ségolène Royal en ambassadrice de l'entrepreneuriat libéral...

Par Eric Walther  |   |  260  mots
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Le mouvement patronal ETHIC dirigé par Sophie de Menthon en appelle à la présidente de la région Poitou-Charentes pour rabibocher les entrepreneurs et le gouvernement. Vraiment?

 
On se pince. Le mouvement ETHIC, satellite libéralo-libéral qui navigue dans la galaxie du patronat français dirigé par Sophie de Menthon, en appelle à Ségolène Royal pour jouer « un rôle de médiation entre les entreprises et la classe politique au pouvoir». On aura noté les termes employés : « la classe politique au pouvoir » fait partie de ces éléments de langage qui rappellent à ceux qui l'auraient oublié que nos élus ne sont pas à la hauteur de l'excellence de la société civile et entrepreneuriale.

Cet appel conclut donc un réquisitoire sévère contre le comportement du gouvernement à l'égard du monde de l'entreprise : « il semble que les décisions économiques soient déconnectées de la réalité du terrain et surtout du facteur « Temps ». Le temps justement. Ou plutôt le contretemps. On avait en effet le sentiment que l'heure était plutôt à l'apaisement des esprits entre les entrepreneurs et le gouvernement depuis l'annonce du pacte Ayrault. On ne fera pas l'injure à ETHIC de jouer les va-t-en guerre pour exister dans une période cruciale pour le monde patronal. Quoique. Le recours à Ségolène Royal qui, est selon le mouvement, « capable de dépasser les carcans idéologiques » semble participer d'une telle intention. On sait certes la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes plutôt à l'aise avec les contre-pieds. Pas sûr qu'elle s'autorise celui-là au moment même où son ex-compagnon se contente d'amorcer un simple virage...

>>>Lire ici l'appel complet du mouvement ETHIC