Bricorama échappe à une amende de 37 millions

Par latribune.fr  |   |  266  mots
Copyright Reuters
Le tribunal de grande instance de Pontoise a débouté lundi Force ouvrière qui accusait Bricorama de n'avoir pas respecté une décision de justice lui ordonnant de ne pas ouvrir le dimanche.

Bricorama s'en est donc sorti. Lundi, le tribunal de grande instance de Pontoise a débouté Force ouvrière. Le syndicat réclamait en effet près de 37 millions d'euros à la société poru n'avoir pas respecté une décision de justice lui ordonnant de ne pas ouvrir le dimanche.

Le juge de l'exécution du tribunal a décidé de ne pas condamner l'enseigne de bricolage pour vice de forme. Il a estimé que FO n'avait pas apporté "la preuve objective" que les magasins incriminés "étaient effectivement ouverts malgré l'interdiction judiciaire", selon le jugement dont l'AFP a obtenu copie. Concrètement, le tribunal a pointé l'absence de "constat d'huissier" ou bien de "ticket de caisse" permettant de prouver "la violation alléguée de l'ouverture dominicale".

"Une bonne décision"

"Le tribunal a décidé de suivre notre argumentaire. C'est une bonne décision", s'est félicité Maître Frédéric Naquet, avocat de l'enseigne de bricolage. Bricorama n'aura ainsi pas à débourser les 37 millions d'euros réclamés par FO. Sachant que cette somme correspondait au nombre d'infractions constatées dans les 32 magasins du groupe en Ile-de-France durant 43 dimanches, entre janvier et octobre.

Pour rappel, Bricorama avait été condamnée en janvier à ne plus ouvrir le dimanche, à la demande du syndicat et au nom du respect du repos dominical, sous peine d'une astreinte de 30.000 euros par établissement et par dimanche ouvert. Cette décision - censée être exécutoire - avait été bravée par l'enseigne de bricolage, qui avait maintenu ses ouvertures dominicales après avoir fait appel.

(avec AFP)