Copé, Fillon et... Hollande trinquent dans les sondages

Par latribune.fr  |   |  614  mots
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Un dernier sondage BVA montre que 76% des Français ne souhaitent pas que Jean-François Copé se représente à la tête de l'UMP en septembre. Ils sont 61% à penser la même chose pour François Fillon. De l'autre côté de l'échiquier, 61% des Français estiment que François Hollande ne se préoccupe pas assez des questions économiques et sociales.

Tout le monde descend. Le dernier sondage BVA réalisé pour I-Télé, réalisé les 20 et 21 décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1101 personnes, montre que la crise à l'UMP conduit à un fort désaveu de François Fillon et Jean-François Copé. A gauche, François Hollande se trouve également en pleine disgrâce auprès de l'électorat de la «gauche populaire» (PCF, Front de Gauche, gauche du PS).

A droite, Jean-François Copé désavoué par les sympathisants de l'UMP

Les Français, mais surtout les sympathisants de l'ensemble de la droite, et tout particulièrement ceux de l'UMP, sont une large majorité à souhaiter que ni François Fillon, ni Jean-François Copé ne se représentent lors des nouvelles élections de septembre 2013 à la tête du mouvement.
Comme toujours, Jean-François Copé est nettement plus rejeté que Fillon : 76% des Français et 69% des sympathisants de l'UMP ne veulent pas qu'il se représente en septembre. Mais François Fillon subit lui aussi un désaveu, même si celui-ci est moins cinglant : 61% des Français et 52% des sympathisants de l'UMP ne veulent pas qu'il se représente.
Les Français plébisciteraient les «non-alignés» s'ils devaient choisir un chef à l'UMP en septembre prochain. Nathalie Kosciusko-Morizet serait première avec 28%, devant Bruno Le Maire, second avec 25%. François Fillon ne serait que troisième avec 24% et Jean-François Copé, dernier, très loin avec 10%.
Les sympathisants UMP, eux, opteraient toujours pour François Fillon, mais moins nettement qu'auparavant. Premier avec 36%, il ne devancerait que de 9 points Nathalie Kosciusko-Morizet, seconde avec 27%. Bruno Le Maire serait troisième avec 20%. Jean-François Copé serait dernier avec seulement 14% de souhaits auprès des sympathisants du parti dont il est aujourd'hui le président. Mais, encore une fois, les sympathisants ne sont pas les adhérents ....

61% des Français considèrent que François Hollande ne se préoccupe pas assez des questions économiques et sociales

De l'autre côté de l'échiquier, les critiques récemment faites au président par «la gauche populaire» sont largement partagées par les Français: 61% des Français jugent que François Hollande ne se préoccupe pas assez des questions économiques et sociales, 63% qu'il s'inquiète insuffisamment du maintien des services publics dans les campagnes... et ils sont même une majorité à estimer qu'il ne se préoccupe pas assez des classes populaires (53% contre 45%).

Cependant, la plupart de ces critiques ne sont pas partagées par une majorité de sympathisants de gauche, et encore moins par ceux du PS : les sympathisants de gauche n'estiment pas que François Hollande ne se préoccupe pas assez des questions économiques et sociales (52% ne sont pas d'accord; ils sont même 64% auprès des sympathisants socialistes). Ils ne pensent pas non plus qu'il ne se préoccuperait pas assez des classes populaires (52% écartent ce reproche, et 62% auprès des socialistes). En revanche, comme l'ensemble des Français, les sympathisants de gauche (59% contre 40%) et même, parmi eux, une courte majorité de socialistes (50% contre 48%) jugent qu'effectivement, le président ne se préoccupe pas assez du maintien des services publics dans les campagnes.

Il existe donc un hiatus entre les perceptions encore majoritairement favorables des sympathisants de gauche, et celles des Français, aujourd'hui majoritairement défavorables au président.
Ce hiatus s'explique : les critiques de la gauche populaire ne sont pas partagées par une majorité de sympathisants socialistes, mais à la fois par les sympathisants d'extrême-gauche (60% lui reprochent par exemple de ne pas assez se préoccuper des classes populaires) et par les sympathisants de droite, par principe hostiles à François Hollande (55% sur les classes populaires).