Hollande à Rungis quelques heures avant la publication des chiffres du chômage

Par latribune.fr  |   |  372  mots
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Avant l'annonce d'un probable dix-neuvième mois de hausse du chômage, François Hollande a effectué ce jeudi matin une visite surprise au marché international de Rungis. Un déplacement symbolique dont il avait critiqué la mise en scène lorsque son prédécesseur, Nicolas Sarkozy lors d'une visite semblable, en avait profité pour se faire le chantre de "la France qui se lève tôt".

Nicolas Sarkozy y avait glorifié "la France qui se lêve tôt". François Hollande y fait ce jeudi sa première visite de chef d'Etat. Rungis, le plus grand marché de produits frais au monde fait l'objet d'une visite présidentielle. Un déplacement surprise en pleine période de Noël dans un lieu symbolique qui vise à affirmer la "volonté du président de la République d'aller au plus proche des Français, responsables d'entreprises ou employés, qui se mobilisent et travaillent pendant cette période de fête".

"J'ai fait de l'année 2013 une grande bataille pour l'emploi"

Cette visite intervient également à quelques heures de la publication du nombre officiel de chômeurs par Pôle emploi qui devrait annoncer un dix-neuvième mois consécutif de hausse. "J'ai fait de l'année 2013 une grande bataille pour l'emploi", a déclaré le chef de l'Etat au cours de cette visite réitérant sa promesse d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année prochaine. "Je devais dans cette période de fêtes dire aux Français que nous devons être tous sur le pont pour le travail et la lutte contre le chômage", a-t-il ajouté.

"Il faut éviter ce type de communication qui peut paraître outrancière"

Elle contraste par ailleurs avec les critiques qu'avait adressé François Hollande à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, lorsqu'à l'occasion d'une visite à Rungis en mai 2008, l'ancien président avait salué les Français qui commencent à travailler à l'aube. "Il faut éviter ce type de communication qui peut paraître outrancière", avait alors réagit François Hollande, à l'époque, premier secrétaire du PS. "Se préoccuper des Français, ce n'est pas se lever nécessairement tôt le matin, c'est être capable de répondre à leurs questions", avait-il ajouté, jugeant que Nicolas Sarkozy, élu un an plus tôt, paraissait "en campagne comme si d'ailleurs il était candidat."

Pendant la campagne présidentielle de 2012, un autre déplacement du chef de l'Etat au marché international de Rungis avait également été l'occasion de revenir sur la polémique lancée par Marine Le Pen sur la commercialisation de la viande halal.