La discrimination au travail touche plus les femmes, surtout en période de crise

Par latribune.fr  |   |  271  mots
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Environ trois actifs sur dix déclarent avoir été victimes d'au moins une discrimination au travail. Une grande majorité estime que la crise augmente le risque d'être touché, selon un baromètre réalisé par l'Ifop et rendu public lundi.

Ce ratio va crescendo. D'après la sixième édition du baromètre réalisé pour le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail (OIT), près de trois actifs sur dix estiment avoir été victimes de discrimination sur leur lieu de travail.

1 Français sur 4 en janvier 2012

Selon cette enquête, 29% des agents de la fonction publique et 30% des salariés du privé déclarent avoir été la cible de discrimination au moins une fois. L'année précédente, ils étaient 26% dans cette situation dans le public et 28% dans le privé. Pour rappel, en janvier dernier, plus d'un Français sur quatre affirmait avoir été victime de discrimination au travail.

Le facteur crise

Pour les personnes interrogées, dont 34% ont été témoins d'au moins une discrimination, la crise et la détérioration de la situation sur le marché de l'emploi ont une forte influence sur la fréquence des discriminations dans le travail. 81% d'entre elles jugent en effet que cela augmente le risque.

Surtout les femmes

Parmi les principaux critères de discrimination cités par les victimes, c'est l'âge qui tient la corde (en particulier dans le privé: 32%, contre 20% dans le public), suivi du sexe (22% et 26% respectivement) et de la grossesse ou la maternité (21% et 24%). Sans surprise, ce sont donc les femmes qui apparaissent comme étant les plus touchées (+11 points dans le privé et 8 points dans le public). Ce qui va également dans le sens de l'enquête réalisée par l'Insee en juillet dernier. Selon laquelle les femmes étaient déjà les plus désavantagées, au stade... de l'embauche.