Déficit public : objectif 3% en 2014, selon Cazeneuve

Par latribune.fr  |   |  401  mots
Bernard Cazeneuve, ministre délégué au Budget Copyright Reuters
Alors que la commission européenne réclame un déficit public français nettement en dessous des 3% du PIB en 2014, le nouveau ministre du Budget, Bernard Cazeneuve déclare vouloir viser les 3%

 Le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a estimé samedi que la France devait "se conformer" à une réduction de son déficit public à 3% du produit intérieur brut fin 2014, dans un entretien accordé au Monde, alors que Bruxelles réclame qu'il s'établisse "nettement en dessous". "L'objectif est de se conformer aux 3%", a répondu le ministre à la question: "faudra-t-il faire 3% de déficit en 2014 ou, comme l'a demandé (le commissaire européen aux Affaires économiques) Olli Rehn, "nettement+ moins ?". "Il faudra pour cela la plus grande rigueur", a ajouté le ministre délégué chargé du Budget.

"Les discussions se passent bien"

Le gouvernement a déjà abandonné il y a un mois l'espoir de réduire les déficits de l'Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales à 3% du PIB dès cette année comme il s'y était engagé vis-à-vis de ses partenaires européens. Il négocie actuellement un délai avec la Commission européenne. Bruxelles réclame en échange que le déficit public s'établisse "nettement en dessous de 3%" en 2014. "Les discussions se passent bien", a affirmé Bernard Cazeneuve. "Il y a un climat de confiance qui doit être entretenu. C'est pour cela que la France ne saurait déroger à ses objectifs de réduction des déficits", a-t-il ajouté.

La réduction des dépenses, l'essentiel de l'effort pour 2014

Le ministre a par ailleurs réaffirmé que la réduction des dépenses publiques représenterait "l'essentiel de l'effort en 2014". Les services publics "risquent d'être mis en cause si nous laissons filer dettes et déficits", a-t-il ajouté. Il a dit souhaiter "que l'ensemble des opérateurs de l'Etat et autres délégations interministérielles voient leur action précisément évaluée pour éviter doublons, frais de structures et dépenses inutiles".

Interrogé sur l'annonce faite jeudi par le président François Hollande selon laquelle la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d'euros serait finalement payée par les entreprises, Bernard Cazeneuve a rejeté l'idée que cela puisse compromettre les relations avec les entrepreneurs. "Cette décision ne concernera que les entreprises qui choisissent de distribuer des rémunérations très élevées, je dirais même indécentes, alors que l'ensemble des salariés font des sacrifices", a-t-il argué. "Le gouvernement doit réconcilier les Français avec les entreprises".