Le montant des crédits à la consommation continue de reculer

Par latribune.fr  |   |  430  mots
Dans une grande surface. Copyright Reuters
Selon les chiffres publiés par l'Association française des sociétés financières (ASF), le montant des crédits à la consommation a diminué de 5,1% en mars par rapport à mars 2012. Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) publie des chiffres indiquant que les crédits au secteur privé sont également en baisse.

Au total, 2,931 milliards d?euros ont été prêtés sous forme de crédit à la consommation en mars. Soit 5,1% de moins qu?en mars 2012, qui avait déjà été marqué par un net repli (-14%), selon des chiffres publiés vendredi par l'Association française des sociétés financières (ASF). Sur les trois premiers mois de l'année, le recul est de -3,3%, soit le huitième trimestre consécutif de baisse de ces crédits.

Surtout le financement des voitures neuves

Dans le détail, la plus forte baisse est liée au financement d'achat de voitures neuves (-13,1% en mars, -7,8% sur le trimestre). Les prêts destinés au financement de biens d'équipement du foyer, tels que l'électroménager ou les meubles, reculent de -6,8% en mars, tout comme l'utilisation des crédits renouvelables qui se contracte de -5,8%. Seuls les prêts personnels enregistrent une légère progression (+0,6%) sur le mois.

Recul des prêts dans la zone euro

Par ailleurs, les prêts au secteur privé ont également reculé de 0,8% en mars, sur un an, dans la zone euro. Soit le même chiffre constaté en février, a annoncé la Banque centrale européenne (BCE), vendredi.

Dans le détail, les crédits aux entreprises non financières ont reculé de -2,4% en mars, contre -2,5% en février, tandis que les prêts aux ménages se sont raréfiés, augmentant de 0,4% contre une hausse de +0,5% enregistrée en février. Les prêts immobiliers aux particuliers, notamment, ont décéléré, progressant de 1,3% en mars après +1,4% en février.

Demande trop faible

Pour la BCE, le marasme des crédits au secteur privé s'explique moins par le resserrement des conditions d'octroi des prêts bancaires que par la faible demande, dans un contexte de récession en zone euro. D'ailleurs, selon sa dernière enquête trimestrielle publiée mercredi, les banques de la zone euro, dont l'accès aux financements s'améliore, sont de moins en moins nombreuses à durcir leurs conditions de crédit.

L'institution de Francfort note cependant que les petites entreprises de la zone euro ont vu leurs conditions d'accès au crédit se détériorer pour la période octobre à mars, à un rythme toutefois moins rapide que lors des six mois précédents. Quant aux conditions de financement des petites et moyennes entreprises (PME), 11% des participants à l'enquête ont dit que leur demande de prêt avait été rejetée, contre 15% six mois plus tôt.