Mélenchon appelle à une assemblée constituante

Par latribune.fr  |   |  324  mots
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Pour sa manifestation contre l'austérité et pour une VIe République, Jean-Luc Mélenchon espérait 100.000 manifestants. Son mouvement, le Front de Gauche en compte 180.000. Et la police 30.000...

Combien étaient-ils ce 5 mai, entre Bastille et Nation, à manifester contre l'austérité? Jean-Luc Mélenchon, l'instigateur de cette marche parisienne espérait 100.000 personnes. Dès 15h30, le Front de Gauche en revendiquait près du double (180.000). Il sera bien difficile de se faire une idée précise. Même la préfecture de police ne publiera pas de décompte. 

Mélenchon fustige "un petit monarque hors de tout contrôle"

Face à la foule, Jean-Luc Mélenchon s'est présenté le cou ceint d'une écharpe rouge et des oeillets à la boutonnière. A la veille du premier anniversaire de la victoire socialiste à la présidentielle, le représentant du Front de Gauche a brocardé le président. Sans le nommer, il a critiqué un "petit monarque hors de tout contrôle". Dans un entretien au Parisien à paraître lundi, il accuse François Hollande d'être en partie responsable de la crise. 

Appel à une "assemblée constituante"

"La période d'essai est terminée, le compte n'y est pas", a également lancé Jean-Luc Mélenchon. "Nous n'avons pas changé d'avis, nous ne voulons pas de la finance au pouvoir, nous n'acceptons pas les politiques d'austérité", a-t-il dit. Il a critiqué les "man?uvres consistant à faire des promesses trahies". "C'est pour en finir avec ce système que nous appelons à une assemblée constituante" pour instaurer une VIe République, a-t-il ajouté. Il en a appelé à une "insurrection" pour "mettre un terme à ces politiques" d'austérité "qui nous conduisent au désastre". 

Avant lui, Eva Joly, la candidate d'EELV à l'élection présidentielle a, elle aussi, pris la parole. "Nous avons la tête dure. Nous ne céderons ni aux menaces, ni aux flatteries, aux intimidations, aux rappels à l'ordre. Nous avons chacun nos histoires, nos traditions politiques, nos réflexes. Nous avons chacun notre vocabulaire et il est parfois très différent. Mais nous ne nous laisserons pas diviser", a-t-elle lancé.