Ayrault dévoilera le 9 juillet son plan d'investissement "décennal"

Par Fabien Piliu  |   |  359  mots
Copyright Reuters
Dans une tribune publiée dans plusieurs quotidiens régionaux, le Premier ministre précise sa réflexion sur la nature et les objectifs de ce plan d'investissement sur dix ans. Il sera mesuré et très ciblé. Il attend les propositions de Louis Gallois, le Commissaire général à l'investissement.

Encore quelques jours à attendre. Dans une tribune publiée jeudi dans plusieurs quotidiens régionaux, Jean-Marc Ayrault a indiqué que le plan d'investissement du gouvernement serait rendu public le 9 juillet. D'une durée de dix ans, ce plan fut annoncé le 6 mai par François Hollande lors d'un séminaire gouvernemental de travail pour lancer l'an II du quinquennat.

« Il concernera les transports, mais également tous les autres aspects de la préparation à l'avenir. Il sera l'occasion de présenter une doctrine d'investissement qui privilégie l'efficacité sur l'affichage, au service de tous les territoires », a expliqué le Premier ministre. Les projets liés au Grand Paris devraient aussi être dans le périmètre de ce plan.

Prolonger le Grand emprunt

Quelle sera son ambition ? Au regard de l'état des finances publiques, ce plan devrait être plutôt mesuré et donc ciblé. "Le sérieux budgétaire n'est pas la fin de l'investissement: je veux au contraire qu'il soit l'occasion de rompre avec le réflexe d'un plan qui vient d'en haut, au profit d'une vision fine et concrète", a ajouté Jean-Marc Ayrault qui, dans une interview publiée également ce jeudi à L'Usine nouvelle, précise sa pensée.

« Nous le ferons en fonction de nos capacités financières, car nous devons continuer à réduire notre déficit structurel. Nous donnerons un nouvel élan aux investissements d'avenir, car c'est une bonne initiative. Ce programme avait été décidé avant nous, mais il fait consensus. Ce ne sera pas un 'Grand Emprunt 2' », a expliqué Jean-Marc Ayrault.

Le Commissariat général à l'investissement en première ligne

Qui l'élabore ? A l'hôtel de Cassini où est logé le Commissariat général à l'investissement dirigé par Louis Gallois, on phosphore. « Il faudra faire des choix. Nous allons aussi avoir une évaluation du Schéma national des infrastructures de transport [SNIT]. Nous soutiendrons sans aucun doute le secteur du transport. Le plan numérique, déjà doté de 20 milliards d'euros, sera aussi mis en ?uvre. L'investissement privé sera aussi sollicité pour profiter au maximum des effets de leviers », précise-t-il. La Commission Lauvergeon est également mise à contribution.