Les TPE restent très touchées par la crise

Par H.H.  |   |  321  mots
Les défaillances d'entreprises ont majoritairement concerné le secteur de l'habillement au second trimestre 2013 / Reuters
D'après les dernières analyses publiées par Altares, ce mardi 9 juillet, les défaillances des TPE ont augmenté de 11% sur un an. Les PME de plus de 50 salariés, elles, résistent mieux à la crise.

N'en déplaise à Alain Bashung, les petites entreprises connaissent bien la crise... D'après les dernières analyses publiées par Altares, ce mardi 9 juillet, les défaillances d'entreprises ont augmenté de 9,4% au deuxième trimestre 2013. Les TPE (moins de 10 salariés) et les micro-entreprises restent les plus affectées par cette panne conjoncturelle. 5 800 entreprises sans salarié et 4 500 sociétés employant une à deux personnes ont ainsi déposé leur bilan au second trimestre. Soit 11% de plus qu'au printemps 2012.

Les PME s'en sortent mieux que les TPE

Des chiffres qui inquiètent Altares, organisme spécialiste de l'information inter-entreprise. "Les nombreuses fermetures de ces TPE peuvent compromettre l'équilibre économique et social d'un bassin d'emploi et d'un territoire (...) Elles sont également très présentes dans les portefeuilles clients des PME (...) Ce risque client est souvent mal identifié et mal traité", déplore Thierry Million, responsable des études chez Altares.

A contrario, les PME de plus de 50 salariés s'en sortent un peu mieux que leurs petits concurrents et voient même leur situation s'améliorer. Seules 131 entreprises ont ainsi été en situation de défaillance au dernier trimestre. Soit 6 % de moins qu'il y a un an et 22 % de moins qu'au printemps 2009, période où la crise avait le plus lourdement frappé les PME.

1 000 emplois sauvés sur un an

Selon Altares, les régions Midi-Pyrénees, Nord-Pas-de-Calais et Pays-de-la-Loire restent les plus touchées par ces défaillances. Du côté des secteurs concernés, les soins à la personne et l'alimentation générale sont en première ligne. Viennent ensuite l'habillement, la maçonnerie second-?uvre, la restauration, la vente et la réparation d'automobile et la peinture.

Bonne nouvelle malgré tout... Si le nombre d'emplois menacés est toujours élevé - 62 000 - les suppressions de postes ont, de leur côté, baissé. 1 000 emplois ont ainsi été préservés par rapport au deuxième trimestre 2012. 10 000 de plus qu'en 2009.