Moscovici croit dur comme fer au retour de la croissance

Par Fabien Piliu  |   |  490  mots
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Le ministre de l'Economie et des Finances table sur un retour de la criossance en 2014. Mais elle ne serait pas aussi forte qu'attendu.

Une hirondelle fera-t-elle le printemps ? Sur le plateau de RTL ce mercredi, Pierre Moscovici n"a pas caché  son optimisme. Citant les chiffres de l'Insee et de la Banque de France, notamment le moral des investisseurs et la consommation des ménages, le ministre de l'Economie et des Finances a indiqué que le PIB a progressé de 0,2% au deuxième trimestre. « Je pense que sur la fin de l'année, nous pouvons avoir un rythme comparable, en tout cas nous y travaillons. Et que 2014 devrait être la première année de croissance véritable depuis trois ans », a-t-il déclaré, soulignant que la croissance a été « nulle » entre 2007 et 2012.

Le ministre de l'Economie voulait-il signifier que l'économie française n'avait pas progressé sur la période en raison des dégâts causés par la crise de 2008-2009 ? Peut-être. Fin politique, peut-être a-t-il aussi voulu indiquer que le bilan économique du quinquennat Sarkozy était peu reluisant... Pour mémoire, le PIB a progressé de 2,1% en 2007 puis de 0,3% en 2008 avant de chuter de 2,5% l'année suivante. L'activité a ensuite partiellement rebondi de 1,5% en 2010 puis de 2% en 2011. En 2012, l'activité fut nulle. Elle devraot également l'être cette année. Et après ?

Une accélération de l'activité après 2014

« Notre objectif, c'est 0,8% puis ensuite repasser nettement au-dessus de 1%, 1,5% pourquoi pas 2% en 2015 et 2016 », a-t-il poursuivi, assurant qu'il s'agissait « toujours de l'ambition du gouvernement ».
En clair, les prévisions de croissance 2014 pourraient être révisées à la baisse puisque le gouvernement anticipait jusqu'ici une hausse de 1,4% du PIB. « Elles seront révisées au moment du projet de loi de Finances » qui sera présenté en septembre a indiqué Pierre Msocovici.

Pierre Moscovici sur la même longueur d'ondes que l'Elysée et Matignon

« J'observe que l'ensemble des prévisions sont plutôt à la baisse pour l'ensemble de la zone euro et la France. Le FMI dit 0,8%, nous verrons quel est le chiffre que nous retenons », a précisé Pierre Moscovici, martelant comme François Hollande et Jean-Marc Ayrault avant lui que « la France est en sortie de récession ». « Je sens dans le pays, très nettement, un frémissement économique qu'il faut transformer en reprise de la croissance durable. Nous avons toute une série d'indicateurs (...) à la fois macro-économiques et micro-économiques qui sont bien orientés, il faut transformer ça encore une fois en croissance durable.

Les arbitrages fiscaux rendus fin août

Interrogé sur les rumeurs concernant la fiscalité, en particulier un éventuel gel du barème de l'impôt sur le revenu, le ministre de l'Economie a évoqué la « saison des fantasmes, des rumeurs ». « Je ne veux pas, moi, maintenant commenter ce genre d'informations. Les arbitrages fiscaux seront rendus vers la fin du mois d'août. Notre politique en matière d'impôt sur le revenu, c'est de refuser les hausses d'impôts qui soient généralisées, indifférenciées ».