NSA : Paris convoque l'ambassadeur des Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  290  mots
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis au sujet de la surveillance pratiquée par la NSA.
Le gouvernement français exige des éclaircissements après la publication de nouveaux documents révélant les pratiques de surveillance électronique de la NSA en France. Des révélations similaires au Mexique ont également provoqué l'ire de Mexico.

Paris contraint de hausser le ton. Après la divulgation de nouveaux documents par Edward Snowden dans le quotidien Le Monde, sur les méthodes de surveillance de la NSA en France, le quai d'Orsay a convoqué l'ambassadeur américain. 

"Si un pays allié espionne la France, c'est tout à fait inacceptable"

Un peu plus tôt, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a affirmé que les interceptions de millions de communication par l'Agence de sécurité américaine étaient "choquantes et vont appeler des explications précises des autorités américaines dans les heures qui viennent". Il a en outre déclaré :

"Avec les nouvelles technologies de la communication, il faut évidemment des règles, cela concerne tous les pays (...) Si un pays ami, un pays allié, espionne la France ou espionne d'autres pays européens, c'est tout à fait inacceptable."

Un œil sur le Mexique

La veille, le 20 octobre, d'autres documents ont été publiés par Der Spiegel en Allemagne affirmant que les mails du président ainsi que les communications des membres du gouvernement mexicains avaient été espionnés. Une pratique jugée "inacceptable, illégitime et contraire au droit mexicain et au droit international", a déclaré le ministère mexicain des Affaires étrangères, qui a réclamé une enquête "le plus rapidement possible".

Tensions diplomatiques

Quelques semaines plus tôt, les relations diplomatiques s'étaient tendues entre le Brésil et les États-Unis pour des raisons similaires. Enfin des révélations sur des pratiques d'écoutes de dirigeants européens, au mois de juillet, avaient également poussé certains responsables politiques à exprimer publiquement leur courroux. François Hollande avait ainsi exigé que les écoutes de la NSA "cessent dans les meilleurs délais"