Le changement, c'est pour quand ? Tel est en substance le message d'impatience que les Français adressent à leur président à en croire un sondage Ifop pour le Journal du dimanche. Plus de neuf sondés sur dix disent en effet attendre du changement de la part de François Hollande, surtout au niveau de sa politique.
Moins d'un Français sur 10 n'attend aucun changement
Dans le détail, selon cette enquête, réalisée alors que la popularité du chef de l'Etat est au plus bas de sa cote de popularité et que ses choix sont contestés de toutes parts, 43% des Français estiment ainsi qu'il "doit avant tout changer de politique", 30% souhaitent d'abord un changement de méthode et 18% attendent surtout un remaniement. Seules 9% des personnes interrogées jugent que le président ne doit rien changer.
Le changement est notamment réclamé parmi les sympathisants UMP et FN. Mais il l'est aussi majoritairement au sein des sympathisants de gauche : 35% sont pour un changement de politique, 30% de méthode et 20% d'équipe. Seuls 15% ne veulent que rien ne change.
Aubry et Delanoë en tête des nouvelles arrivées possibles au gouvernement
Concernant un éventuel remaniement, les sondés se montrent plutôt sceptiques à l'égard des cinq personnalités socialistes évoquées pour entrer au gouvernement.
L'arrivée de la maire de Lille Martine Aubry est ainsi approuvée par 37%, (mais rejetée par 58%), celle du maire de Paris Bertrand Delanoë recueille 34% d'avis favorables (contre 54%). La présidente de Poitou-Charentes Ségolène Royal ne soulève pas non plus les foules. 30% sont pour son entrée au gouvernement, mais 67% n'en veulent pas. Quant au président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone et au maire de Lyon Gérard Collomb, ils ferment la marche avec respectivement 19% et 13% en leur faveur contre 32 et 24%.
Enfin, chez les sympathisant PS, Martine Aubry arrive plus largement en tête (65%), devant Bertrand Delanoë (55%), Ségolène Royal (52%), Claude Bartolone (30%) et Gérard Colomb (16%).
Pour aller plus loin: le sondage qui confirme le ras-le-bol fiscal