Martin Hirsch aux commandes des Hopitaux de Paris

Par latribune.fr  |   |  365  mots
Martin Hirsch devrait être officiellement nommé président de l'AP-HP le 13 novembre. / Reuters.
Martin Hirsch va prendre la tête de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), selon l'AFP. L'information devrait être officialisée en Conseil des ministres le 13 novembre prochain. L'ancien Haut Commissaire aux Solidarités actives de Nicolas Sarkozy a déjà travaillé pour le premier CHU d'Europe.

Il arrive en pleine tempête. Martin Hirsch, l'ancien Haut Commissaire aux Solidarités actives de Nicolas Sarkozy, devrait prendre la tête de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), selon une information dévoilée, mercredi 6 novembre, par l'AFP. Cette nomination serait officialisée le 13 novembre prochain en Conseil des ministres.

L'ancien président d'Emmaüs va succéder, à 49 ans, à Mireille Faugère, fortement décriée pour sa gestion de la restructuration de l'hôpital parisien de l'Hôtel-Dieu. Diplômé de l'ENA et de l'ENS, Martin Hirsch, qui possède également un DEA de neurobiologie et une maîtrise de biochimie, devra redresser les comptes du premier CHU d'Europe.

Créateur du RSA et du service civique

Un monde qu'il connaît déjà puisqu'il a dirigé la pharmacie centrale de l'AP-HP dans les années 90, avant de prendre la tête de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments en 1999. Mais Martin Hirsch reste surtout connu du grand public pour avoir succédé à l'abbé Pierre à la tête d'Emmaüs France en 2002, avec qui il a ensuite écrit un "Manifeste contre la pauvreté" en 2004.

Il quitte l'association en 2007 pour rejoindre le gouvernement Fillon en tant que Haut Commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse. Homme de gauche, il fait parti des recrues de l'ouverture chère à Nicolas Sarkozy. Au gouvernement, il créé le RSA et le service civique avant de partir en 2010 pour devenir président de l'Agence du service civique. Poste qu'il occupe toujours aujourd'hui.

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Des objectifs non-atteints

En septembre 2012, lors d'un débat sur la pauvreté au forum "Convergences 2015", Martin Hirsch était revenu sur son passage au gouvernement. Lui qui s'était engagé à réduire la pauvreté d'un tiers en cinq avait reconnu s'être "planté" et ne pas avoir atteint son objectif. Il devra maintenant redresser les comptes d'une structure qui emploie plus de 90.000 salariés et accueille chaque année sept millions de patients dans 37 établissements. Les syndicats et les franciliens l'attendent déjà au tournant.

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