Médicament : le Sativex, dérivé du Cannabis, arrive en France

Par Mounia Van de Casteele  |   |  278  mots
Ce médicament, commercialisé en Allemagne ou au Royaume-Uni, est utilisé chez des patients atteints de sclérose en plaques pour soulager les contractures sévères, poursuit le ministère dans un communiqué, précisant que le traitement devra être initié par un neurologue et un rééducateur hospitalier.
Un médicament à base de cannabis produit par le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals a reçu mercredi l'autorisation d'être commercialisé sur le marché français.

Son nom: Sativex. Ce médicament dérivé du cannabis des laboratoires britanniques GW Pharmaceuticals, a reçu mercredi l'autorisation de mise sur le marché français par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Une première dans le pays, a annoncé jeudi le ministère de la Santé.

Le traitement devra être initié par un neurologue et un rééducateur hospitalier

Ce médicament, commercialisé en Allemagne ou au Royaume-Uni, est utilisé chez des patients atteints de sclérose en plaques pour soulager les contractures sévères, poursuit le ministère dans un communiqué, précisant que le traitement devra être initié par un neurologue et un rééducateur hospitalier.

L'autorisation de mise sur le marché "est une étape préalable à la commercialisation du produit, qui interviendra à l'initiative du laboratoire", précise le ministère, alors que ce spray buccal devrait être commercialisé en France par le laboratoire Almirall.

Un dérivé du THC prescrit à une centaine de patients

Pour rappel, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, avait ouvert la possibilité, par un décret du 5 juin dernier, que des médicaments dérivés du cannabis fassent l'objet d'une demande d'autorisation en France.

Cela dit, en France, depuis plusieurs années, un dérivé du THC (substance active majeure du Cannabis) obtenu par synthèse peut d'ores et déjà être prescrit pour des douleurs chroniques, mais seulement dans le cadre d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU), une procédure spéciale réservée à des pathologies pour lesquelles il n'existe pas de traitement approprié. Selon l'AFP, seule une centaine de patients en auraient bénéficié.