Plus de temps, plus d’argent… comment le gouvernement veut réformer les ZEP

Par latribune.fr  |   |  464  mots
Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale, présente sa réforme des ZEP en conférence de presse ce jeudi.
Doublement des primes pour travailler dans des établissements des zones d’éducation prioritaires, une enveloppe qui pourrait aller jusqu’à 100 millions d’euros supplémentaires… la réforme se veut d’une “ampleur sans précédent“.

Revaloriser les revenus des enseignants pour les attirer dans les zones d'éducation prioritaires. C'est le pari du gouvernement annoncé lors de la conférence de presse de François Hollande mardi qui a d'ailleurs promis une réforme "d'une ampleur sans précédent". Voici ce que l'on pouvait en retenir. Lors du Conseil des ministres mercredi, puis dans les colonnes du Parisien ce jeudi avant une conférence de presse dans la matinée, le ministre de l'Education Vincent Peillon a détaillé son projet.

  • Un nouveau nom, un périmètre quasi identique

Les fameuses ZEP reçoivent un nouvel acronyme. Elles sont rebaptisée REP, pour "réseau d'éducation prioritaire". Le nombre d'établissement concerné reste le même "autour de 1000 réseaux",  dont 350 "regrouperont les situations les plus difficiles", indique le texte de la réforme. 

  • Une prime doublée

Les indemnités versées dans l'éducation prioritaire seront doublées. Le but : encourager la stabilité des équipes dans les établissements, selon le compte rendu du Conseil des ministres de mercredi. Aujourd'hui, la prime pour travailler dans l'un de ces établissements est en moyenne de 100 euros par mois environ.

  • Plus de temps

"On va leur donner du temps pour se former, organiser un travail en équipe ainsi que le suivi des élèves", promet le ministre dans une interview au Parisien publiée ce 16 janvier. 

  • Budget : 100 millions de plus? 

L'enveloppe supplémentaire allouée par Bercy pourrait atteindre 100 millions d'euros selon le Figaro . Le ministre a contredit cette information sur RTL ce jeudi 

"Il n'y a pas un euro de plus, mais je les affecte différemment (...) ?Ce sera 300 à 400 millions d'euros"

Dans le Parisien, il a par ailleurs indiqué:

"La réforme est financée sur le budget de l'Education nationale, jusqu'à 2017, dans le cadre des moyens alloués à la refondation (…) Je verrai dans la durée ce qu'il est nécessaire d'ajuster. Nous assumons de mettre davantage de moyens là où il y en a le plus besoin.

En tout, en prenant compte des 100 millions supplémentaires avancés par les Figaro, l'ensemble des mesures de cette réforme coûterait 350 millions d'euros.

  • 50% de plus pour un parisien

Répondant aux critiques sur l'affectation de ce budget qui serait inégalement réparti, le ministre se défend en affirmant à la radio que l' "on consacre aujourd'hui 50% d'argent public en plus pour un élève du centre parisien que pour un élève de Créteil."

  • Objectif: réduire les écarts de performance

Le but de cette réforme : "l'objectif du quinquennat est que les écarts de performance scolaire entre les enfants de l'éducation prioritaire et les autres ne dépassent pas 10%".

 

(Article créé le 16/01/2014 à 08:18, mis à jour à 10:44)