"Evidemment" que Nicolas Sarkozy va revenir (Bernadette Chirac)

Par latribune.fr  |   |  496  mots
Invitée d'Europe 1, Bernadette Chirac a fini par concéder qu' "évidemment" l'ex-candidat à la présidentielle compte se représenter en 2017. Parallèlement Médiapart annonce que l'amende relative au rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy a bien été payée.

"J'ai interdiction de le dire." Invitée sur Europe 1 ce mercredi matin, l'ex-première dame aura tenté de résister au questionnement pressant de Thomas Sotto, en vain. En moins d'une minute, le mot est lâché : "évidemment" que Sarkozy compte se présenter à la présidentielle de 2017.

L'interviewer commence classiquement : "Nicolas Sarkozy sera t-il candidat la présidentielle de 2017 ?". "Je l'espère !", répond la fervente supportrice de l'ex-chef d'Etat. S'en suit un échange rapide et réjouissant. "Mais à vous, il a dit qu'il reviendrait ?" Bernadette Chirac tente la sourde oreille. "Comment ? Ah, mais j'ai interdiction de le dire." "Je ne vous demande pas de me dire s'il vous l'a dit mais s'il vous a parlé de ses intentions", revient à la charge l'interviewer. "Ça revient au même", proteste Bernadette Chirac, visiblement confuse. "Donc la réponse est oui ?" Un blanc gêné. "Evidemment", lâche finalement l'ex-première dame.

Amende payée : la voie est libre

Cette annonce fortuite intervient quelques heures après la publication, mardi 21 janvier par Médiapart, d'un article affirmant que les 516.615 euros d'amende que Nicolas Sarkozy devait au Trésor Public, suite au rejet de son compte de campagne présidentielle par le Conseil constitutionnel, ont bien été payés. Il semble que les obstacles qui obstruaient la route de la présidentielle 2017 tombent peu à peu.

Le site d'informations affirme avoir consulté des documents, obtenus de Bercy par Raymond Avrillier (un militant écologiste déjà à l'origine de la révélation de l'affaire des sondages de l'Elysée), attestant de ce règlement. Selon Médiapart, le militant a dû faire appel à la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA), afin de passer outre le refus de Bruno Bazard, un haut fonctionnaire de Bercy.

Médiapart publie par ailleurs les deux titres de perception qu'a reçus Nicolas Sarkozy en septembre dernier. Le premier, de 363.615 euros, concerne le recouvrement de l'amende sanctionnant le dépassement du plafond des dépenses de campagne autorisées. Le second, de 153.000 euros, correspond à l'avance de frais concédée par l'Etat en début de campagne - frais que le candidat était prié de rembourser.

Qui a payé ? L'argent aurait été débloqué en octobre 2013 mais aucune information ne permet d'identifier qui a réellement payé la dette.

"Reste à savoir qui a réellement supporté ces pénalités financière, de Nicolas Sarkozy en personne ou bien de l'UMP, écrit Médiapart. Si le premier a multiplié ces derniers temps les conférences grassement rémunérées (…), l'UMP avait tout de même fait savoir à l'automne dernier, qu'elle prendrait quoiqu'il arrive les 516 615 euros à sa charge".

Le come back Instagram

Quoiqu'il en soit, le règlement de la dette représente un obstacle de moins pour un come-back en 2017. Ce même mardi 21 janvier, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs fait son grand retour sur Instagram en postant une photo sur son compte - la première depuis sa défaite à la présidentielle.