Le FN confirme son statut de favori pour les européennes

Par latribune.fr  |   |  553  mots
Le parti de Marine Le Pen pourrait devenir en mai le premier parti de France
Selon un sondage Ifop, le FN obtiendrait aux Européennes 23 % des voix, deux points de plus que l'UMP et cinq de plus que le PS.

Le Front National arriverait en tête lors des élections européennes prévues fin mai en France. Selon un sondage réalisé par l'Ifop entre le 14 et le 17 janvier pour le Journal du Dimanche, la liste du parti nationaliste recueillerait 23 % des intentions de vote. C'est un point de moins qu'en octobre dernier, mais le FN maintient son avance avec l'UMP, qui recueille 21 % des intentions de vote, et qui lui aussi perdu un point.

Le PS à 18 %

Le Parti Socialiste (PS) ne recueillerait que 18 % des voix, soit 1,5 point de mieux que lors du scrutin de 2009, mais plus de dix points de moins que les 28,7 % obtenus lors du premier tour de l'élection présidentielles de 2012 par François Hollande. En quatrième position, l'alliance des partis centristes entre l'UDI et le Modem recueillerait 11 % des voix. Viendraient ensuite la liste du Front de Gauche avec 9 % des intentions de vote, puis celle d'Europe Ecologie Les Verts (7 %) et celle du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) avec 2 %.

Le FN, premier parti de France ?

Si ces résultats se confirment, ce serait la première fois que le FN deviendrait le premier parti de France. Le deuxième pays le plus peuplé de l'UE doit envoyer 74 élus au parlement européen. Ce serait donc un rude coup porté aux institutions européennes. D'autant que, au Royaume-Uni et en Italie, qui envoient chacun 73 élus, les forces eurosceptiques dépassent également les 20 %.

Vague eurosceptique en Europe

Au Royaume-Uni, le dernier sondage donne 26 % d'intentions de vote pour le parti anti-UE UKIP, soit 6 points de moins que le Labour et trois points de plus que les Conservateurs. En Italie, le mouvement eurosceptique Mouvement 5 Etoiles de l'ancien comique Beppe Grillo est donné à 22 % des intentions de vote.

En Grèce (19 députés), le parti de la gauche radicale Syriza est placé par plusieurs sondages en tête à plus de 22 % des intentions de vote, tandis que les néo-nazis de l'Aube Dorée dépassent à nouveau les 10 % d'intentions de vote. Aux Pays-Bas (25 sièges), le parti eurosceptique Parti de la Liberté (PVV) est donné par le dernier sondage à 17 % des voix, tandis que les eurosceptiques de gauche du Parti Socialiste obtiendraient 11 % des voix.

Même en Allemagne, le plus grand pays de l'UE qui enverra 96 députés européens, les Eurosceptiques d'Alternative für Deutschland (AfD) pourraient réaliser un bon score. Les sondages leur accordent 7  à 8 % des intentions de vote, soit deux à trois points de plus que leurs 4,8 % réalisés en septembre lors des élections au Bundestag.

Tâche plus difficile pour l'exécutif européen

Certes, malgré les efforts du FN pour fédérer autour de lui un groupe eurosceptique de droite, ces mouvements ont peu en commun à part leur rejet de l'UE. Mais leur influence peut rendre la tâche de la nouvelle commission et du conseil bien plus délicate, alors que les institutions de Lisbonne donnent plus de pouvoirs au parlement.

Le PS ne profite pas du « tournant »

Au niveau français, ce sondage semble montrer que l'impact sur l'opinion du « pacte de responsabilité » demeure faible puisqu'il a été réalisé en partie après la conférence de presse de François Hollande. Le PS ne semble pas profiter du « tournant social-démocrate » supposé du président, puisqu'il perd un point par rapport au même sondage d'octobre dernier.