"Pas de pacte de responsabilité sans contrepartie" (Bruno Le Roux)

Par latribune.fr  |   |  316  mots
"Je veux faire confiance aux chefs d'entreprises, explique Bruno Le Roux, et en même temps pourquoi le cacher, nous avons un léger problème avec celui qui les représente, qui arbore un pin's sans vouloir le mettre véritablement en application"
Le président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux a de nouveau déploré mercredi le refus du patron du Medef Pierre Gattaz de s'engager sur des contreparties dans le cadre du pacte de responsabilité, assurant que sans celles-ci il n'y aurait tout simplement pas d'accord.

Les parlementaires socialistes se rebiffent face à la fin de non recevoir envoyée par le patron du Medef, Pierre Gattaz, sur les contreparties au pacte de responsabilité de François Hollande. A l'image de Bruno Le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale pour qui faute de contreparties, "il n'y aura pas de pacte" :

"Je vous le dis, je vous réponds très précisément : il ne peut pas y avoir de pacte sans contreparties. La logique d'un pacte, c'est qu'il y a des contreparties, sinon nous prendrions une mesure qui serait une mesure unilatérale, proposée par le gouvernement, de baisse de cotisations sociales, de transfert des cotisations sociales."

"Faire confiance aux chefs d'entreprises"

"C'était fort minable", a lancé Bruno Le Roux à l'adresse du patron des patrons. Est-ce à dire que le chef de files des socialistes au palais Bourbon rejette toute discussion. Au contraire, il lui demande instamment de "se mettre autour de la table et de discuter".

"Je veux faire confiance aux chefs d'entreprises, explique -t-il, et en même temps pourquoi le cacher, nous avons un léger problème avec celui qui les représente, qui arbore un pin's sans vouloir le mettre véritablement en application", s'est-il agacé en évoquant l'insigne que porte Pierre Gattaz sur son costume promettant un million d'emplois.

Premier pas vers les patrons

Bruno Le Roux a par ailleurs réitéré sa proposition d'exonérer de toutes cotisations sociales les entreprises pour tout nouvel emploi créé pendant trois ans.

"Puisque le gouvernement ces derniers temps était face à un blocage du patronat, et un blocage de Pierre Gattaz sur la question des contreparties, j'ai essayé d'apporter une proposition en corolaire, parce que s'il n'y a pas de contreparties, je le redis, il n'y aura pas de pacte, et pour autant, je souhaite que les entreprises soient aidées", s'est-il justifié.