+1.400% : la hausse des investissements chinois en France depuis 2005

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Les entreprises chinoises employaient fin 2012 plus de 11.000 personnes en France, selon l'Afii. (Reuters/Benoît Tessier)
Les investissements directs chinois en France, quatorze fois plus importants fin 2012 qu'en 2005. Une véritable explosion, à nuancer cependant : ils représentent moins de 1% des stocks d'investissements étrangers en France.

3,5 milliards d'euros d'investissements directs chinois en France en 2012. C'est 14 fois plus important qu'en 2005, quand les IDE chinois ne représentaient que 250 millions d'euros.

Ce bond, explique l'AFP, découle pour l'essentiel de la prise de participation du fonds souverain CIC dans la filiale d'exploration-production de GDF Suez fin 2011. La prise de participation de Dongfeng dans PSA Peugeot Citroën va avoir le même effet.

Explosion minime

Car cette explosion, impressionnante statistiquement (+1.400% en sept ans !) est relativement minime : fin 2012, les IDE chinois ne représentaient que 0,8% du total des investissements étrangers en France.

A titre de comparaison, les investissements des Etats-Unis en France, les plus élevés, pèsent entre 90 et 100 milliards d'euros, ceux de l'Allemagne ou du Royaume-Uni dépassant les 60 milliards.

Selon l'Agence française des investissements internationaux (Afii), la France était néanmoins le premier pays d'accueil en Europe des investissements créateurs d'emplois en provenance de Chine en 2012, s'arrogeant 21% des projets dirigés vers l'Europe.

Les entreprises chinoises employaient fin 2012 plus de 11.000 personnes en France, privilégiant les secteurs de l'énergie, de l'agroalimentaire, du verre/bois/papier et de l'aéronautique, précise l'Afii.

"Opportunisme"

"Les Chinois sont guidés par l'opportunisme", explique à l'AFP Thierry Charpentier, directeur des activités de soutien aux transactions au sein du cabinet PWC. "Ils veulent avoir accès à une marque connue ou à une technologie pour pouvoir l'utiliser ensuite en Chine. Ce n'est pas uniquement de l'apport d'argent frais", précise-t-il, soulignant que ces investissements constituent "plutôt de bons exemples" en termes de maintien de l'emploi en France et de développement en Asie.

Le commerce bilatéral entre la France et la Chine - deuxième fournisseur de l'Hexagone et huitième client pour les exportations françaises- est passé de 10 milliards d'euros en 1995 à 60,7 milliards en 2013 (Hong Kong inclus), selon le ministère du Commerce extérieur.