"Je n'ai pas l'impression d'être dangereux pour la société" (Kerviel)

Par latribune.fr  |   |  252  mots
Jérôme Kerviel clame être aujourd'hui un homme nouveau, changé par sa rencontre avec le pape François. (Photo : Reuters)
La Cour de cassation doit statuer ce mercredi sur la condamnation en appel de l'ex-trader de la Société générale. Il avait écopé de trois ans de prison et 4,91 milliards d'euros de dommages et intérêts.

Jérôme Kerviel est serein. La Cour de cassation doit pourtant rendre ce mercredi une décision qui pourrait influencer le reste de sa vie, mais l'ex-trader "n'y pense du tout", a-t-il expliqué sur RTL.

Condamné en appel à 3 ans de prison et près de 5 milliard d'euros de dommages et intérêts, l'ancien employé de la Société Générale, martèle que son "combat, c'est que la vérité éclate enfin au bout de six ans".

"Mon combat s'inscrit dans une durée qui sera beaucoup plus longue et quelle que soit la décision qui sera rendue mercredi, il ne sera pas terminé", a expliqué Jérôme Kerviel.

Changé par sa rencontre avec le pape François

L'ancien trader, qui s'est lancé le 5 mars dans une marche à pied entre Rome et Paris pour protester "contre la tyrannie des marchés", raconte que sa "rencontre avec le pape [lui] a donné un électrochoc". Ajoutant :

"Ça a complètement changé ma vie, je ne suis plus dans le même état d'esprit qu'il y a 3 semaines, pour la première fois depuis six ans je revis."

Alors qu'il risque de voir une confirmation de sa condamnation à 3 ans de prison, Jérôme Kerviel a reconnu ne pas avoir "l'impression d'être dangereux pour la société mais, a priori, je touche des intérêts plus puissants que la justice", critiquant notamment "le pouvoir des banques, devenu tellement puissant et important qu'on ne laisse pas une banque perdre".