Le déficit courant français approche les 4 milliards d'euros

Par latribune.fr  |   |  322  mots
Selon l'ancienne méthode de calcul, le déficit courant a augmenté de 3,3 milliards par rapport au mois précédent (1,2 milliard en décembre). (Photo : Reuters)
Le déficit courant de la France s'est élevé à 3,9 milliards d'euros en janvier 2014, selon une nouvelle méthode de calcul introduite par le FMI.

Le déficit courant de la France, qui comprend les échanges de biens et de services et le solde des revenus générés par les placements financiers, s'est élevé à 3,9 milliards d'euros au mois de janvier, a annoncé la Banque de France mercredi.

En augmentation par rapport à décembre

Le chiffre est issu d'une nouvelle méthode de calcul prescrite par le FMI et qui doit être adoptée par tous les pays européens en 2014. Impossible donc, de comparer les chiffres publiés à partir de 2014 avec ceux des mois précédents.

La Banque de France a néanmoins indiqué que, selon l'ancienne méthode de calcul, le déficit courant se serait élevé à 4,5 milliards d'euros en janvier, soit 3,3 milliards de plus qu'en décembre.

Nouvelle méthode de calcul imposée par le FMI 

Cette nouvelle base de calcul fait notamment basculer les activités de négoce international (échanges organisés depuis la France, sans que les marchandises ne soient sur le territoire) dans la catégorie des biens, et non plus des services. Sont concernés au premier chef les échanges de biens entre des filiales de multinationales françaises à l'étranger.

Mauvais chiffres pour les échanges de marchandises  

Ce déficit doit surtout être imputé aux échanges de biens (-5,1 milliards en janvier, contre -5,9 milliards avec l'ancienne méthode). Malgré un recul des importations l'année dernière, la France accuse depuis longtemps des déficits dans les échanges de biens. Au contraire, le solde des échanges de services français est généralement positif.  

Revenus financiers et transferts courants

Autre explication : en janvier, la France a davantage investi à l'étranger (1,7 milliard d'investissements directs) qu'elle n'a reçu d'investissements étrangers (0,4 milliard). Du côté des investissements de portefeuille, les résidents français ont également acquis plus de titres étrangers (pour 20,5 milliards) que les non-résidents ont cédé de titres français (10,6 milliards).