LIVE : Les réactions au nouveau gouvernement

Par latribune.fr  |   |  1879  mots
Manuels Valls, nommé Premier ministre, a dévoilé la composition de son gouvernement. (Photo : Reuters)
Florilège de réactions à la nomination du premier gouvernement de Manuel Valls, nommé lundi au poste de Premier ministre suite au remaniement.

Le Premier ministre Manuel Valls sera ce mercredi soir à 20h l'invité de TF1, a annoncé la chaîne. 

Nommé à Matignon après la défaite historique enregistrée par les socialistes aux élections municipales, il prend la tête d'une équipe resserrée de 16 ministres incluant Ségolène Royal, mais sans écologistes.

La Confédération Générale du Travail, dans un communiqué

"L'urgence pour ce nouveau gouvernement est d'augmenter les salaires et de relancer l'emploi industriel". 

Benoît Hartmann, porte-parole de France nature environnement, à l'AFP, à propos de Ségolène Royal

"Plutôt qu'un ministre écologiste, on a toujours dit qu'on préférait une personnalité socialiste d'influence à même de gagner ses arbitrages" face aux autres ministères.

Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes

"Le président de la République s'y était engagé. La promesse a été tenue. Le gouvernement Valls est strictement paritaire, 8 femmes, 8 hommes. Cet acte fortement attendu incarne la continuité dans la priorité politique fixée au plus haut niveau de l'Etat."

Si le Haut Conseil a relevé que "seule une femme occupe un ministère régalien" - en l'occurrence Christiane Taubira, maintenue à la Justice -, il a salué "le maintien dans un gouvernement resserré d'un ministère aux droits des Femmes". 

Jean-Claude Mailly, dirigeant de FO, sur RTL

Le numéro un du syndicat a salué la nomination de François Rebsamen, "un vrai politique" et "homme d'expérience", au ministère du Travail, mais estimé que le nouveau gouvernement Valls ne bénéficiera pas d'un "état de grâce".

Le dirigeant de FO reconnait que François Rebsamen, qu'il a eu "l'occasion de voir à différentes reprises", "n'est pas un spécialiste des questions du travail, mais on n'a pas besoin d'être un spécialiste des questions du travail pour être ministre du Travail", selon lui.

Cécile Duflot, désormais ancienne ministre du Logement (EELV)

Lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec la nouvelle ministre Sylvia Pinel, anciennement ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme, Cécile Duflot a assuré, très émue, avoir "fait de son mieux pendant deux ans" et "être fière d'avoir servi son pays".

"Ma liberté retrouvée, je la mets au service de l'écologie, de la gauche et de la France."


Duflot lors de la passation de pouvoirs avec Pinel par BFMTV.

"Je te laisse un bien précieux, une réforme solide qui ne demande qu'à éclore", la loi Alur, a-t-elle déclaré à l'attention de sa remplaçante. 

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République

En déplacement à Saint-Quentin-en-Yvelines, l'ancien président a estimé que "cette nouvelle équipe n'est pas la bonne réponse au message envoyé par les électeurs dimanche dernier" d'après RTL.

Il aurait par ailleurs ajouté que Bernard Cazeneuve, nouveau ministre de l'Intérieur, n'est pas réputé pour son autorité.

Olivier Dartignolles, porte-parole du PCF, dans un communiqué

"Alors que la politique gouvernementale a été très fortement sanctionnée lors des élections municipales, la composition du nouveau gouvernement confirme une sidérante fin de non recevoir, symbolisée par le choix de Manuel Valls à Matignon, un véritable acharnement de François Hollande et des principaux dirigeants du PS à ne pas prendre en considération l'état réel du pays, le niveau des attentes et des souffrances".

Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, dans un communiqué

"Ce gouvernement annoncé de "combat" sera manifestement encore plus au service d'une politique d'austérité, de l'offre et de casse de ce qu'il reste du modèle social français. Avec lui, aucune chance de voir la transition écologique se mettre en place. C'est un gouvernement au service de l'oligarchie européenne et de la finance".

Nicolas Dupont-Aignan, président de "Debout la République", dans un communiqué

"Après la claque reçue aux municipales, le président n'a tiré aucune leçon du message très grave envoyé par les Français et a, en réalité, décidé de ne rien changer. Aucun changement de cap ne peut être espéré avec la composition de ce gouvernement. C'est un remaniement pour rien et les Français s'en apercevront bien assez tôt".

Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne, ancien Premier Ministre, sur LCP

"Ce qui est assez décevant dans ce gouvernement, c'est que l'on retrouve à des fonctions-clés des gens qui ont échoué et donc qui ne sont pas en situation d'apporter le renouveau nécessaire. Il faut que le gouvernement comprenne que le message des Français ne sera pas aujourd'hui masqué, escamoté par une opération de cosmétique politique".

Noël Mamère, député EELV, sur France Info

"Si je considère que le compte n'y est pas, je ne voterai pas la confiance".

Barbara Pompili, coprésidente du groupe EELV à l'Assemblée nationale

"Ce gouvernement est d'une très grande continuité. On ne voit pas le changement auquel on aspirait et qui nous était annoncé. Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure de dire ce que nous allons faire sur la question de confiance."

Jean Eudes Du Mesnil, secrétaire général de la CGPME, sur France Info

"Ce nouveau gouvernement a le mérite de la simplicité : nous avons aujourd'hui deux interlocuteurs. Ce que l'on espère, c'est que Michel Sapin et Arnaud Montebourg connaissent bien leurs dossiers. Les PME doivent être leur priorité."

Hervé Morin, président du conseil national de l'UDI, sur France Info

"Pour une fois je vais au moins saluer le fait qu'on ait un gouvernement resserré. On a écarté les plus amateurs de l'équipe."

François-Michel Lambart, député EELV des Bouches-du-Rhône, sur Europe1

"Je souhaite que mon parti soit ringardisé d'avoir refusé de mettre les mains dans le cambouis." 

Christine Boutin, ancienne présidente du Parti Chrétien-Démocrate

Ségolène Royal, nouvelle ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de la Transition énergétique

"J'en suis très honorée et en même temps je connais l'exigence que cela appelle. C'est un ministère majeur pour le redressement du pays et les créations d'emploi qui vont avec. C'est un ministère que je connais bien puisqu'en 1992 j'ai déjà été ministre de l'environnement".

                  

Jean-François Copé, président de l'UMP

"Quand je vois la composition de ce gouvernement je suis très inquiet. Je découvre que monsieur Sapin va être en charge de la réduction du déficit budgétaire. Il était chargé de la réduction du chômage. C'est un des échecs les plus désastreux du gouvernement depuis deux ans. Il y a de quoi s'inquiéter pour la réduction du déficit budgétaire. Je vois que monsieur Montebourg est promu en charge de la politique économique, c'est-à-dire celui qui va discuter de notre politique économique en Europe  et notamment avec les Allemands qu'il a copieusement insultés pendant deux ans. Tout cela donne l'impression d'un bateau ivre à un moment où nous aurions besoin au contraire d'une équipe gouvernementale solide avec une ligne politique qui soit claire"

Marie-Arlette Carlotti, ancienne ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l'exclusion

Marylise Lebranchu, nouveau ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique

"Je salue l'arrivé de François Rebsamen. On va travailler tous les deux avec les syndicats. Le dialogue social est très important."

Guillaume Larrivé, député UMP de l'Yonne

Marine Le Pen, présidente du Front National

"Le Front National avait prévenu qu'un remaniement ministériel ne serait d'aucune utilité pour répondre à l'appel des Français : l'annonce du nouveau gouvernement lui donne aujourd'hui totalement raison."

Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste

Il a salué mercredi la formation "d'un gouvernement resserré, paritaire, de combat et de compétence, au service du redressement de notre pays, de l'emploi et de la justice sociale [...] Le gouvernement dirigé par Manuel Valls va agir immédiatement, pour rétablir la confiance avec les Français [...] Il devra mener le combat pour la réorientation de l'Europe, engager la transition écologique et créer les conditions d'une nouvelle croissance".

Benoit Apparu, ancien ministre du Logement dans le gouvernement Fillon

"Dimanche dernier les Français ont envoyé à François hollande un signal: la ligne politique ne nous convient pas. Et là il nomme un nouveau gouvernement …  Il ne répond pas à la question, il ne répond pas au problème et dans un mois on va se reposer la même question".

Chantal Jouanno, ancienne ministre des Sports sous le gouvernement Fillon III

David Assouline, porte-parole du Parti socialiste

"Un message important, et c'est Manuel Valls qui incarne cette réponse, il faut beaucoup plus d'efficacité, d'autorité, de cohérence, de dynamisme..."

Corinne Lepage, ancienne Ministre de l'environnement et députée européenne

Dominique Bussereau, ex-ministre UMP // délégué général aux élections à l'UMP

Jean-Christophe Lagarde, secrétaire général de l'UDI, membre de la commission des Finances

"Surprise: Mme Taubira la menteuse est récompensée en conservant son ministère et ses rapports sur les écoutes..."

Thierry Mandon, porte-parole des députés socialiste

Il juge "manifeste" qu'il s'agit d'un gouvernement de combat. "L'avantage de l'équipe resserrée, l'équipe expérimentée, c'est une gouvernance renforcée. Les risques c'est le recroquevillement et l'absence de renouvellement".

Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP, co-fondateur du mouvement La Droite Forte

Eric Piolle, maire EELV de Grenoble

"Le signal de nommer Manuel Valls ne va pas dans le bon sens. Ségolène Royal a essayé de faire des choses en matière d'écologie dans sa région, avec sincérité. On jugera sur pièce. Elle a un impact politique. Je n'ai pas l'impression que Ségolène Royale se conçoit comme une vitrine politique."

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