"Un petit boulot (payé moins que le Smic) c'est mieux que pas de boulot" (Pascal Lamy)

Par latribune.fr  |   |  291  mots
"Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes mais je pense qu'il faut, à ce niveau de chômage, aller davantage vers de la flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic", a déclaré l'ancien directeur de l'OMC et proche de François Hollande. (Photo : Reuters)
L'ancien directeur général de l'OMC a plaidé mercredi pour plus de "flexibilité" sur le marché du travail.

"Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes mais je pense qu'il faut, à ce niveau de chômage, aller davantage vers de la flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic."

Voici ce qu'a déclaré Pascal Lamy, ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et proche du président François Hollande mercredi lors de l'émission "Questions d'Info", dont l'AFP est partenaire.

"Un petit boulot c'est mieux que pas de boulot"

A la question lui demandant de confirmer s'il s'agissait de rémunérer ces emplois "moins que le Smic", Pascal Lamy a répondu: "Oui absolument." Et de préciser:

"Un petit boulot, c'est mieux que pas de boulot. Je ne réponds pas ça dans l'absolu, je n'aurais pas dit ça il y a 10 ans ou il y a 20 ans, mais à ce niveau de chômage..."

"Une réforme qui n'a pas marché n'est pas forcément une mauvaise idée"

Pour l'ancien commissaire européen socialiste, "il faut accepter de temps en temps de franchir les espaces symboliques de ce type pour rentrer dans la réalité et la transformer".

Même au risque, selon lui, de rappeller le "Smic jeunes" d'Edouard Balladur ou le "CPE" de Dominique de Villepin, tous deux abandonnés après des semaines de contestation sociale:

"Ce n'est pas parce qu'une réforme n'a pas marché ou parce qu'on a reculé devant la pression de l'opinion que c'est une mauvaise idée. Si on prenait tous les réformes qu'on a essayées à un moment, qui n'ont pas marché et si on ne les avait pas reprises, on serait encore au Moyen-Age."