Ecotaxe, gaz de schiste... Ségolène Royal rouvre les gros dossiers

Par latribune.fr  |   |  370  mots
La nouvelle ministre de l'Ecologie avait soutenu les opposants à l'écotaxe en novembre 2013. | REUTERS
La nouvelle ministre de l'Ecologie souhaite "remettre à plat" la loi sur l'écotaxe et réexaminer la politique sur le gaz de schiste.

A peine installée à son poste de ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal rouvre les "gros" dossiers. En premier lieu, celui de l'écotaxe. Depuis Poitiers, l'ancienne présidente de région Poitou-Charentes a affirmé ce jeudi son intention de "remettre à plat les choses" concernant cette contribution. 

"L'écologie ne doit pas être punitive"

Interrogée sur la question, elle a précisé: 

"Je ne suis pas seule à décider, mais je vais remettre à plat les choses pour voir quelles sont les autres possibilités que nous avons pour dégager des financements pour, en effet, faire les travaux ferroviaires et routiers."

Et d'ajouter: 

 "Les Français ont déjà payé beaucoup d'impôts supplémentaires, l'écotaxe est un impôt, j'en comprend bien le sens : il s'agit de taxer ceux qui polluent mais j'ai toujours dit que pour respecter la citoyenneté, l'écologie ne doit pas être punitive et on ne doit pas taxer des gens s'ils n'ont pas le choix de prendre le transport propre."

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Le soutien aux Bonnets rouges

En novembre, au plus fort des manifestations - notamment celle des "Bonnet rouges" en Bretagne - Ségolène Royal avait pris parti pour un report de l'écotaxe qui devait initialement s'appliquer aux plus de 3,5 tonnes à partir du 1er janvier 2014.

Sur Canal+ le 10 novembre, elle parlait déjà de "mesure totalement absurde", estimant que la Bretagne, au contraire de l'Allemagne où une taxe similaire existe, n'est pas un lieu de passage des camions à travers l'Europe. Elle n'avait pas hésité à qualifier le mouvement des Bonnets rouges de "révolte citoyenne". Peu après, elle conseillait au gouvernement de reporter l'application de la loi sine die. Ce qu'il a fait. 

Revoir le dossier "gaz de schiste"

La ministre s'est également dite ouverte à un ré-examen du dossier sur le gaz de schiste, précisant que les "économies d'énergie" et la "mutation énergétique" seraient ses priorités. Pour rappel, l'exécutif est pour le moment opposé à tout tentative d'extraction de ce gaz en France, en raison de craintes concernant le procédé actuellement utilisé, la fracturation hydraulique.