Affaire Bygmalion : l'ex PDG de France Télévisions Patrick de Carolis mis en examen

Par latribune.fr  |   |  391  mots
La société Bygmalion fait l'objet d'une controverse depuis la publication d'une enquête du Point selon laquelle elle aurait surfacturé des prestations lors de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, via sa filiale Event and Cie.
Après Bastien Millot, l'ex-dirigeant de la société Bygmalion, c'est au tour de Patrick de Carolis d'être mis en examen mercredi. L'ancien PDG de France TV est soupçonné de "favoritisme" quand Bastien Millot est lui mis en examen pour "recel de favoritisme" dans le cadre de contrats passés avec le groupe audiovisuel public. Sa société est également au cœur d'une polémique concernant une éventuelle surfacturation de prestations pour l'UMP.

L'affaire "Bygmalion" se corse. Le juge Renaud Van Ruymbeke a mis en examen pour "favoritisme" l'ancien PDG de France Télévisions Patrick de Carolis et l'ex-secrétaire général du groupe audiovisuel public Camille Pascal, a-t-on appris mercredi. Cette action judiciaire s'inscrit dans le cadre de l'affaire des marchés publics octroyés par France Télévisions à la société Bygmalion. Hier déjà, son ancien dirigeant, Bastien Millot avait été mis en examen. 

Un ancien de France Télévisions

Il est poursuivi pour un supposé "recel de favoritisme" dans le cadre de contrats passés avec France Télévisions, où cet ancien collaborateur de Jean-François Copé, l'actuel numéro un de l'UMP, a travaillé comme  directeur délégué chargé de la stratégie . Après un congé sabbatique en 2008 suivi d'un autre congé pour création d'entreprise, il a quitté définitivement le groupe en 2010.

La société Bygmalion, qu'il a fondée, a fourni des missions de communication au groupe d'audiovisuel public à partir de 2008. Pour ces prestations, le groupe a déboursé 200.000 euros en 2008 et 400.000 euros en 2009 puis en 2010 d'après Bastien Millot. 

Le juge Ruymbeke aux manettes

"Toutes les prestations que j'ai effectuées pour France Télévisions l'ont été dans le strict respect du droit. Et le délit de favoritisme n'a pas d'application au sein de l'entreprise France Télévisions", s'est défendu le principal intéressé à l'AFP.

 Le juge Renaud van Ruymbeke, qui a procédé à plusieurs auditions, est saisi d'une information judiciaire sur ces contrats passés par France Télévisions, après une plainte du syndicat SNPCA-CGC pour favoritisme et prise illégale d'intérêts. Et ce après une première enquête classée sans suite par le parquet de Paris. 

Soupçons de surfacturations

La société Bygmalion fait l'objet d'une controverse depuis la publication d'une enquête du Point selon laquelle elle aurait surfacturé des prestations lors de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, via sa filiale Event and Cie. 

Sujet pour lequel le parquet de Paris a également ouvert le 5 mars une enquête préliminaire. De leur côté, le président de l'UMP Jean-François Copé et Bygmalion ont attaqué Le Point en diffamation.

Article créé le 22 avril, mis à jour le 23 avril à 17h.