France : la croissance du PIB a été nulle au 1er trimestre 2014

Par latribune.fr  |   |  390  mots
Avec la nouvelle méthode et l'actualisation des sources statistiques, le produit intérieur brut de la France s'élève à 2.113,7 milliards d'euros à fin 2013. (Photo : Reuters) .
L'économie française a enregistré une croissance nulle au premier trimestre sous l'effet d'un recul de la demande intérieure (consommation et investissements) compensé seulement par la reconstitution des stocks des entreprises, selon les premiers résultats publiés jeudi par l'Insee.

Croissance nulle au premier trimestre 2014. Selon les chiffres publiés par l'Insee ce jeudi, le produit intérieur brut (PIB) en volume est stable (+0,0%) après une progression de 0,2% au quatrième trimestre 2013. L'institut évalue désormais la croissance moyenne à 0,4% en 2013, contre 0,3% précédemment annoncé. 

C'est un peu moins bien que ce qu'anticipaient les 36 économistes interrogés par Reuters qui tablaient en moyenne sur une croissance de 0,2% pour le premier trimestre 2014, leurs prévisions allant d'une stagnation du PIB à une hausse de 0,4%.

Nouvelle méthode européenne de calcul

L'Insee publie en parallèle les comptes nationaux pour 2013, qui intègrent une nouvelle méthode européenne de calcul du PIB et un changement de base de référence pour celui-ci, qui passe de 2005 à 2010, avec pour conséquence une réévaluation du niveau de la richesse nationale de 3,2%.

Avec la nouvelle méthode et l'actualisation des sources statistiques, le produit intérieur brut de la France s'élève à 2.113,7 milliards d'euros à fin 2013. La nouvelle méthode a conduit à une révision du PIB pour 2012 (+0,3% contre une stagnation dans l'ancienne méthode) et pour 2011 (+2,1% contre +2,0%).

Le ratio dette publique/PIB diminue

Cette réévaluation a un impact sur le ratio dette publique/PIB, qui est ramené à 91,8%, contre 93,5% annoncé fin mars par l'Insee.Le ratio déficit public/PIB s'inscrit pour sa part à 4,2%, contre 4,3% publié précédemment, cette évolution moindre s'expliquant par des changements dans le calcul du déficit public.

Par comparaison, le déficit, qui agrège les soldes des comptes de l'Etat, des collectivités locales et des administrations de sécurité sociale, représentait 4,8% de la richesse nationale fin 2012 et la dette publique 88,7% de celle-ci.

Baisse de la consommation des ménages

Pour le premier trimestre 2014, la contribution de la demande intérieure finale à la croissance a été négative de 0,4 point, alors que celle de la variation des stocks a été positive de 0,6 point. Le commerce extérieur y a également contribué négativement à hauteur de 0,2 point.

Les dépenses de consommation des ménages ont diminué de 0,5% et l'investissement s'est contracté de 0,9% (-0,5% pour les entreprises).

Enfin, l'acquis de croissance pour 2014, à savoir le niveau de l'ensemble de l'année si la croissance des trois derniers trimestres était nulle, se situe à +0,3%.

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