Le rapport des Français au travail se dégrade

Par latribune.fr  |   |  287  mots
54% des salariés se disent "stressés" dans le cadre de leur travail. (Photo: Reuters)
Pour une majorité des Français (56%), le travail n'est qu'une "contrainte nécessaire", selon un sondage de l'Ifop. En 2006, plus de la moitié (51%) le percevaient comme une source d'épanouissement.

Une "contrainte nécessaire pour subvenir à ses besoins": c'est ce que représente le travail pour une majorité (56%) de Français, selon un sondage Ifop à paraître dans Sud-Ouest Dimanche. Seuls 44% le considèrent comme un "moyen de s'épanouir".

Ces résultats marquent une nette dégradation en huit ans. En juillet 2006, avant les crises économiques, les proportions étaient en effet presque inversées: plus de la moitié (51%) des Français percevaient le travail comme "un moyen pour les individus de s'épanouir dans la vie", contre 49% qui le vivaient davantage comme une "contrainte", selon un sondage similaire.

Les commerçants plus épanouis que les employés

Le sentiment vis-à-vis du travail n'est toutefois pas homogène dans la population, note l'Ifop. Les individus en âge de travailler (entre 25 et 64 ans) considèrent en grande majorité (59 à 60%) le travail comme une contrainte. A l'inverse, la plupart (56%) des personnes ayant dépassé l'âge légal de la retraite (65 ans et plus) le perçoivent comme un moyen de s'épanouir.

Les artisans et commerçants (53%) et les professions libérales et cadres supérieurs (50%) sont plus nombreux à voir dans leur travail une source d'épanouissement, alors que les employés et les ouvriers le vivent très majoritairement comme une contrainte (66 et 65% respectivement). L'appartenance au secteur privé ou public n'influence pas ce sentiment de manière significative.

Le stress et la frustration augmentent chez les salariés

Les salariés se montrent d'ailleurs aussi impliqués qu'oppressés. Si 64% se disent "motivés" dans le cadre de (leur) travail, 54% se disent également "stressés" (quatre points de plus qu'en 2013). Une majorité (53%) se plaint que son travail "n'est pas reconnu à sa juste valeur" dans l'ntreprise (contre 49% en 2013).