Pour attirer les cadres, il vaut mieux être une entreprise française  (voire publique). C'est du moins ce que suggère les résultats du baromètre Viavoice pour Le Figaro/France Inter/HEC publié lundi. EDF reste ainsi en 2014, comme en 2013, la plus attirante des entreprises pour les cadres, 16 % déclarent spontanément souhaiter y travailler au cours des années à venir.

Citée par 10% des sondés, la SNCF ravit la deuxième place à Total (9%), qui creuse son écart par rapport à l'an passé avec Airbus Group (7%) et Google (6%), qui occupe également le podium dans le classement des entreprises préférées des étudiants en commerce. 

Les "bonnes perspectives" du secteur énergétique

"Le secteur public demeure ainsi une valeur sûre professionnellement, particulièrement en période de perspectives économiques jugées moroses ou incertaines", commentent les auteurs du baromètre.

Ils notent aussi qu'un secteur en particulier s'attire cette année encore les suffrages des cadres, l'énergie, "très compétitif et fortement présent à l'international", avec "de bonnes perspectives".

Les manœuvres de General Electric et Siemens pour mettre la main sur la branche énergie d'Alstom n'y sont sans doute pas pour rien. 

La hausse du chômage inquiète moins

Le baromètre qui sonde le moral des cadres relève une "amélioration notable", liée à une "baisse des inquiétudes en matière d'emploi", revenant à son niveau de mars (-38). S'ils craignent toujours majoritairement (55%) que le chômage augmente dans les mois à venir, le résultat est toutefois en baisse de 10 points par rapport au mois précédent. 

Des résultats qui expliquent tout de même que pour 51% de ces cadres, globalement le niveau de vie en France "se dégradera" au cours de l'année venir.

Attention classement 

Comme La Tribune le soulignait lors de la publication en avril d'un sondage identique réalisé par l'Ifop pour le site Atlantico, les résultats de ce type de classement varient selon la méthode employée. Le présent sondage a été effectué en ligne du 13 au 19 mai auprès d'un échantillon de 400 personnes, représentatif de la population des cadres résidant en France métropolitaine, suivant la méthode des quotas et utilisait des réponses spontanées. 

Le palmarès de l'Ifop demandait quant à lui d'attribuer une note de 0 à 10 à des entreprises. Airbus occupait alors la première place, devant les groupes L'Oréal et LVMH, alors que Google n'apparaissait même pas dans le Top 40.