SNCF : Valls exclut tout report de la réforme ferroviaire et juge la grève "pas responsable"

Par latribune.fr  |   |  261  mots
"Il y a nécessité d'une grande réforme, elle est attendue par la SNCF et par les cheminots eux-mêmes et cette réforme maintient évidemment le statut des cheminots", a assuré Manuel Valls.
Selon le chef du gouvernement, "cette réforme (ferroviaire) est indispensable et le débat aura lieu" comme prévu à partir de mardi. Il déplore toutefois la poursuite du mouvement contestataire des cheminots, d'autant plus que les épreuves du Bac commencent.

Cette "grève n'est pas utile et pas responsable, surtout un jour de bac", a déclaré Manuel Valls lundi sur France Info, alors que le mouvement contestataire des cheminots CGT et SUD-Rail à l'encontre de la réforme ferroviaire se poursuit pour le 6e jour consécutif, malgré les appels pressants à reprendre le travail, entraînant de fortes perturbations de trafic le jour de la première épreuve des bacheliers.

Pour rappel, la réforme ferroviaire vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et préparer son ouverture totale à la concurrence. Pour cela, elle prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau.

Une réforme "indispensable"

Or selon le chef du gouvernement, "cette réforme est indispensable et le débat aura lieu" comme prévu à partir de mardi. "Il y a nécessité d'une grande réforme, elle est attendue par la SNCF et par les cheminots eux-mêmes et cette réforme maintient évidemment le statut des cheminots", a-t-il assuré.

Tout en se défendant d'être "un briseur de grève", Manuel Valls a "regretté profondément que cette grève continue". "On n'en voit pas le sens alors que le dialogue est maintenu et que la porte du gouvernement reste ouverte". Il a ainsi rappelé que "des avancées ont été obtenues par la CFDT et l'Unsa", qui ont signé avec le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier.

Pour l'heure, aucune sortie de crise ne s'esquisse avant le débat parlementaire.