80 millions d'euros : le coût (minimum) de la grève à la SNCF selon Pepy

Par latribune.fr  |   |  292  mots
Au total, cette indemnisation va coûter "une trentaine de millions d'euros" à la compagnie ferroviaire, détaille le président de la SNCF. "Donc, le coût global atteint déjà 80 millions d'euros", assure-t-il.
Selon le président de la SNCF, le manque à gagner se chiffrerait entre 40 et 50 millions d'euros et l'indemnisation des usagers pénalisés s'élèvera au moins à une trentaine de millions d'euros.

80 millions d'euros. Tel sera, au minimum, le coût de la grève contre la réforme ferroviaire, selon le président de la SNCF Guillaume Pepy, alors qu'une partie des cheminots poursuit le mouvement social pour une sixième journée consécutive, qui est également celle du coup d'envoi des épreuves du baccalauréat.

"Il y a d'une part le coût lié aux trains qui ne circulent pas", a expliqué ce lundi sur RMC Guillaume Pépy, chiffrant le manque à gagner en termes de recettes "entre 40 et 50 millions d'euros".

Des remises de 20 à 33% pour les usagers

S'y ajoute l'indemnisation exceptionnelle pour les abonnés au train dévoilée vendredi, sous la forme d'une réduction de 20% sur le prix du coupon mensuel en juillet. "Et si par malheur, la grève continuait, elle passerait à 33%, soit un tiers de réduction du prix du billet", a-t-il indiqué.

Au total, cette indemnisation va coûter "une trentaine de millions d'euros" à la compagnie ferroviaire, détaille son président. "Donc, le coût global atteint déjà 80 millions d'euros", assure-t-il.

Aucune sortie de crise

Pour l'heure, malgré les appels pressants à reprendre le travail, les cheminots, notamment CGT et SUD-Rail, continuent leur grève et aucune sortie de crise ne s'esquisse avant le débat parlementaire. Manuel Valls a jugé ce mouvement "pas responsable" tout en excluant tout report de la réforme, qui vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence. Pour cela, elle prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau.

Pour aller plus loin:

>> Les (très matérielles) raisons cachées de la grève à la SNCF