Alstom : General Electric devra payer 50.000 euros de pénalité par emploi non créé

Par latribune.fr  |   |  348  mots
"Pour la première fois, une entreprise mondiale accepte de prendre des engagements avec des pénalités s'ils ne sont pas tenus", s'est félicité Arnaud Montebourg. (Photo : Reuters)
Le groupe américain s'est engagé à créer 1.000 emplois lors de l'accord conclu avec Alstom, sans quoi ce dernier se verra contraint à verser des pénalités financières à l'État. Le ministre de l'Économie a repoussé l'idée d'avoir recours à la loi pour imposer à l'avenir de telles garanties.

1.000 emplois et pas un de moins. Le ministre de l'Économie Arnaud Montebourg a confirmé lundi sur RMC que l'accord entre l'État, Alstom et General Electric prévoyait une pénalité de 50.000 euros pour chaque emploi non créé sur les 1.000 promis par le géant américain.

"Pour la première fois, une entreprise mondiale accepte de prendre des engagements avec des pénalités s'ils ne sont pas tenus. C'est un précédent, cela pourrait devenir un exemple à suivre", s'est félicité Arnaud Montebourg.

Le ministre de l'Économie a cependant repoussé l'idée d'avoir recours à la loi pour imposer à l'avenir de telles garanties, estimant que "cela doit se faire dans le respect mutuel, dans des négociations"

"Ce qui est important, c'est que les emplois restent en France"

Pour présenter les termes du projet aux salariés, Patrick Kron se rendra mardi en compagnie du PDG de General Electric Jeffrey Immelt sur le site d'Alstom à Belfort, où le groupe américain est également implanté de longue date.

"Il y aura en France plus de centres de décision demain qu'il n'y en a aujourd'hui", a assuré sur Europe 1 le patron d'Alstom. Il a par ailleurs vanté "un projet basé sur des complémentarités de produits et de technologies", susceptible de permettre la création des 1.000 emplois promis par GE dans l'Hexagone.

Pas d'obligation d'achat pour les actions de Bouygues

Concernant le rachat des 20% du capital d'Alstom détenus par Bouygues, Arnaud Montebourg a réfuté toute contrepartie, rappelant que "si Martin Bouygues n'avait pas passé cet accord, l'opération avec General Electric était bloquée par le gouvernement".

"Bouygues s'est engagé à nous prêter ses 20% pour que nous puissions siéger au conseil d'administration et exercer nos droits de vote. Pendant 20 mois, il a l'obligation de nous vendre [ses actions] si nous le lui demandons, à 35 euros. Mais nous n'avons pas obligation de lui acheter, nous pouvons acheter sur le marché si ce dernier est moins cher."

L'action du groupe industriel Alstom a clôturé vendredi à 28 euros.

Article publié à 10h11, mis à jour à 11h08.