UMP : l'audit financier dévoile une dette de 74,5 millions d'euros

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Il apparaît que l'UMP devrait disposer, à horizon 2017, de moyens réajustés pour son action politique", a déclaré la parti dans un communiqué. (Photo: Reuters)
Ce chiffre a été communiqué mardi soir au bureau politique du parti, rapporte Le Parisien, et est issu de l'audit financier commandé par la nouvelle direction.

74,5 millions d'euros: tel est le montant de la dette qui plombe l'UMP au 30 juin. Au 31 décembre dernier, il s'élevait même à 78,5 millions d'euros.

Le chiffre a été communiqué ce soir à 18 heures au bureau politique du parti, rapporte Le Parisien, à l'occasion de la présentation des conclusions de l'audit financier commandé par la nouvelle direction et réalisé par le cabinet Advolis.

44 millions d'euros de prêt bancaires

Selon Le Parisien, de ces 74,5 millions d'euros de dette, 44 millions dépendent de prêts bancaires et 27,45 millions relèvent d'un emprunt contracté pour acheter le siège du parti, dans le XVe arrondissement de Paris. 2,42 millions d'euros supplémentaires ont été prêtés à l'UMP par son groupe parlementaire et 500.000 euros relèvent du prêt personnel accordé au parti par un donateur non précisé.

50.000 euros: les frais de transports de Copé et sa femme en 2013

Selon France TV Info, parmi les dépenses recensées par l'audit, le train de vie de l'entourage de Copé aurait été épinglé. Les frais de transports de l'ancien président du parti et de sa femme s'éleveraient notamment à 50 000 euros en 2013. L'UMP aurait également dépensé plus de 10 millions d'euros en "presse, publication et télévision" en 2012 (alors que pour la même période le Parti socialiste déclarait 858 399 euros).

Le Canard enchaîné a par ailleurs dévoilé des factures de téléphone de Rachida Dati pour deux appareils financés par le parti s'élevant à 10 000 euros annuels.

"De moyens réajustés" à horizon 2014

Selon Le Parisien, pour la partie immobilière de sa dette, l'UMP aurait toutefois obtenu un sursis des créanciers, avec un rééchelonnement de la durée du remboursement du prêt pour le siège. Le journal affirme également qu'un rendez-vous entre les trois nouveaux dirigeants du parti (Fillon, Raffarin et Juppé) et les banques était prévu mardi après-midi.

Dans un communiqué, le parti fait d'ailleurs savoir que "dans le cadre du scénario qui a été dégagé, il apparaît que l'UMP devrait disposer, à horizon 2017, de moyens réajustés pour son action politique".