"Avec 0% de croissance, il ne faut pas s'attendre à ce que le chômage diminue" (François Rebsamen)

Par latribune.fr  |   |  308  mots
Le président a chargé son Premier ministre de former une nouvelle équipe, qui sera annoncée mardi et au sein de laquelle François Rebsamen "souhaite" conserver son poste.
Le ministre du Travail sortant se montre pessimiste quant aux chiffres de Pôle emploi qui doivent être publiés mercredi.

"Avec 0% de croissance depuis le début de l'année, il ne faut pas s'attendre à ce que - malgré les politiques de l'emploi - le chômage diminue"

Voici ce qu'a déclaré sur les ondes d'Europe 1 le ministre du Travail sortant François Rebsamen, qui était invité lundi à donner "les tendances" pour juillet. Pôle emploi publiera en effet mercredi le nombre d'inscrits sur ses listes à fin juillet, alors que l'exécutif est en pleine zone de turbulence.

Le président a chargé son Premier ministre de former une nouvelle équipe, qui sera annoncée mardi et au sein de laquelle François Rebsamen "souhaite" conserver son poste.

Huit mois de hausse

En juin, la série noire du chômage avait continué avec un huitième mois consécutif de hausse et un nouveau record de 3,398 millions demandeurs d'emploi sans activité en métropole. Autre plus haut historique : le nombre de chômeurs ayant eu une activité réduite. Ils étaient plus de 5 millions en métropole, 5,34 avec l'outre-mer.

Depuis l'élection de François Hollande en mai 2012, la France compte près d'un demi-million de nouveaux demandeurs d'emploi sans activité. Le chef de l'État avait estimé début mai que, sans baisse du chômage, il n'aurait pas la crédibilité nécessaire pour briguer un second mandat.

>> Lire aussi : Hollande doit renoncer à un second mandat

Aucune baisse avant, au mieux, 2015

Alors que la plupart des économistes estiment que seule une croissance annuelle supérieure à 1,5% peut faire refluer le chômage, Michel Sapin, ministre des Finances sortant, n'espère atteindre que 0,5% cette année. Pour 2015, il ne s'attend pas à un chiffre "très supérieur" à 1%.

Conséquence: aucun organisme international ne prévoit de baisse du chômage avant, au mieux, 2015. Le FMI repousse même la perspective d'une décrue "notable" à 2016.